NÎMES Chasse sauvage et en pleine journée à Vacquerolles : des habitants abattent des sangliers

Ce lundi 2 juin 13h. photo B.DLC. Un employé prend en charge les cadavres de cinq sangliers abattus jeudi dernier près des habitations au quartier de Vacquerolles.
La prolifération des sangliers pose problème. Des habitants ont choisi un mode d'action radical.
Depuis plusieurs semaines, la prolifération des sangliers est dans toutes les conversations dans le quartier de Vacquerolles. "On les croise en pleine journée, au milieu de la route et pas seulement dans les sentiers de randonnée en garrigue. Ils sont au milieu des immeubles, des résidences", déplore une habitante. " J'ai fait demi tour à 15 h car j'avais à 20 mètres de moi de gros sangliers au milieu du chemin", avoue une retraitée qui a changé ses habitudes de promenades à cause de ces mammifères. À 15h15, ce jeudi de l'Ascencion, une famille entière, avec deux gros et une dizaine de petits, était devait le local des poubelles du hameau de Vacquerolles.
Des poubelles justement qui sont au coeur du problème selon certains qui déplorent le manque de civisme de certains habitants qui jettent les poubelles dans la rue, mais aussi à cause des problèmes de ramassage trop espacé de la part de la collectivité territoriale. " Le ramassage des ordures ménagères intervient une seule fois par semaine contre deux auparavant. En avril ou mai, il fait déjà chaud et les odeurs des ordures attirent les sangliers toujours plus près des habitations", selon un autre témoin. Depuis l'été dernier l'agglomération n'organise qu'un seul passage par semaine pour les ordures ménagères contre deux auparavant, sauf de mi-juin à mi-septembre où il y a deux passages. " Le quartier devient une porcherie, il faut voir le samedi matin lorsque toutes les poubelles ont été renversées dans la nuit."
" Je ne sais plus quoi faire, c'est partout et tout le temps, on est envahi. Les élus, la mairie et l'agglomération sont au courant mais personne ne semble intéressé par le problème", ajoute une autre habitante qui affirme avoir contacté les collectivités territoriales il y a près de deux mois.
Un souci de sangliers qui trouve actuellement des solutions radicales. C'était le cas jeudi dernier où deux habitants ont décidé d'abattre en pleine journée, à 16h, et sans autorisation préalable des sangliers. Des mammifères tués dans un terrain vague en contrebas de l'immeuble "le cottage de Vacquerolles". Un lieu qui est proche d'habitations. "J'ai entendu du bruit et j'ai vu un homme mais je croyais que c'était des pétards pour effrayer les sangliers. C'est après que j'ai vu 5 sangliers morts. Je ne suis par surprise de voir des réactions pareilles. Après le passage de ces bestioles, c'est une poubelle à ciel ouvert dans tout le quartier et ça dure depuis des mois", glisse une résidente. Ce lundi matin, les animaux commençaient à pourrir sur place. À 13h, un employé d'une société privée, indiquant être mandaté par la mairie, a pris en charge les cadavres (voir photo) sans pour autant régler cet important problème de prolifération de sangliers.
"Depuis plus de deux ans, lors des rencontres en conseil de quartier, nous en parlons systématiquement et nous avons la même réponse quel que soit notre interlocuteur : on nous dit on ne peut rien faire ce n'est pas de notre compétence. Les élus sont au courant, tout le monde est au courant et nous ne savons plus quoi faire. Personne n'apporte une solution efficace et voyez ce qui se passe maintenant avec des tirs proches d'habitations et en pleine journée", complète un membre du comité de quartier.