Publié il y a 8 mois - Mise à jour le 09.01.2024 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 5468 fois

TRIBUNAL Le commerçant déboule dans le bureau du maire de Bagnols

Photo archive

Un homme, ancien commerçant ambulant, voulait un rendez-vous avec le maire à cause d'une place retirée sur le marché de la ville. 

Ce commerçant ambulant voulait s'installer sur une place du marché. Une place qui lui avait été retirée à Bagnols-sur-Cèze suite à des problèmes avec ce professionnel. Ce 24 avril 2019, le commerçant déboule à la mairie et veut voir le maire. On lui répond qu'il faut prendre rendez-vous. Ni une ni deux, il force la passage et se rend dans le bureau du premier magistrat. Des cris, des hurlements, mais il réfute avoir menacé l'élu. La police municipale intervient et arrête l'intru. "Cela faisait 7 mois qu'il refusait de me recevoir. Je suis un père de famille qui essaie de faire vivre sa famille, ses enfants. Je ne demande qu'à travailler dans une ville où il y a de la drogue de partout", se défend cet homme de 42 ans, déjà connu pour 13 autres condamnations.  " Je suis monté dans le bureau, c'est vrai il y a eu des mots forts, mais je n'ai pas menacé et pas intimidé", certifie le prévenu.

" Ce commerçant était titulaire d'une place de marché, mais il a commis des infractions au réglement du marché. Ce n'est pas monsieur le maire Chapelet qui a pris la décision de l'exclusion mais une commission des foires et marchés", estime l'avocat du maire bagnolais. "Ce monsieur d'ailleurs n'a pas contesté la décision de son exclusion", poursuit l'avocat.  " Il a eu une attitude menaçante et a foncé dans le bureau".

"Un acte d'intimidation envers un élu est une attitude que l'on voit de plus en plus devant les tribunaux", estime le procureur. " Ce jour-là il entendait par la force récupérer sa place de marché", "il est impensable de voir une telle attitude envers les élus dans un contexte de plus en plus violent", complète le représentant du parquet de Nîmes.

"Qui dit tension ne dit pas forcément intimidation, dans la vie d'un maire il peut y avoir de la tension" selon l'avocat du prévenu. "Il vient seul pour avoir une discussion. A-t-il fait les choses dans l'ordre et la règle non évidemment, mais il avait dans son camion des denrées périssables qui allaient pourrir s'il ne déballait pas", selon son conseil Maître Romain Fugier. 

Le tribunal a condamné l'ex commerçant ambulant à 6 mois de prison. Il est reparti en détention car cet homme était détenu dans un précédent dossier.  

Boris De la Cruz

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