Publié il y a 1 an - Mise à jour le 19.11.2022 - Corentin Migoule - 2 min  - vu 2410 fois

ALÈS Avec Ker Galette, la Bretagne s'invite en Cévennes

Ker Galette

Véronique, patronne de Ker Galette, est déjà connue place de l'Abbaye, à Alès. (photo Corentin Migoule)

Depuis début septembre, le foodtruck de Véronique et ses spécialités bretonnes fait des ravages au pied des halles de l'Abbaye d'Alès, en lieu et place du mythique carrousel. 

Secrétaire médicale à l'hôpital de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) jusqu'en 2020, Véronique a tout plaqué peu après l'éclatement de la pandémie en suivant son compagnon jusqu'à Alès, où le couple est installé depuis deux ans. "Le jour où je devais aller poser mon CV au centre hospitalier d'Alès, quelque chose m'en a empêché. J'ai senti que je ne voulais plus faire ce métier. Je me cherchais, alors j'ai fait un bilan de compétences", se remémore celle qui se revendique à l'envi bretonne.

Ker Galette
Véronique, patronne de Ker Galette, est déjà connue place de l'Abbaye, à Alès. (photo Corentin Migoule)

Elle en sort avec une certitude : elle mettra son sens du contact avec les patients au profit de ses futurs clients. Car c'est avec l'intention d'ouvrir sa crêperie que la néo-alésienne remonte un temps dans le Morbilhan suivre une formation. À son retour à Alès, désireuse de conserver une certaine mobilité, Véronique opte pour un foodtruck.

Après une demande en mairie, elle est toute heureuse de se voir attribuer un emplacement de choix, sur la place de l'Abbaye, en lieu et place du mythique carrousel qui a quitté la ville cet été. Depuis début septembre, elle s'y établit trois fois par semaine, le jeudi, le vendredi et le samedi, à l'heure du déjeuner. Le mardi à midi, Ker Galette, c'est le nom de son entreprise, fait le bonheur des ouvriers de l'usine Axens à Salindres.

Ker galette
Des mange-debout et des chaises hautes sont à disposition des clients pour manger sur place. (Photo Corentin Migoule)

"Bientôt je serai le jeudi soir et le vendredi soir sur le parking du bar à bières Alès Breizh", annonce fièrement la mère de famille. Souriante et empathique, Véronique se taille une jolie réputation au fil des jours. "Je commence à avoir une petite clientèle fidèle. J'ai même un client breton qui vient toutes les semaines m'acheter des galettes", savoure-t-elle.

Il faut dire que sa formule est attractive. Pour 10 euros, le client choisit une galette salée (complète, jambon fromage, saucisse, chèvre miel, végétarienne, etc.) à la farine de sarrasin bio, une crêpe sucrée (nutella, caramel beurre salé, confiture, miel, banane chocolat, etc.) à la farine de froment et une boisson. 

      "Maman, tu devrais ouvrir une crêperie"

Le tout peut s'accompagner d'une bouteille de cidre bio breton, lequel ne "se trouve pas dans les commerces du coin". Le jour de notre passage, les commandes affluent et Véronique s'active derrière les fourneaux tout en maintenant la conversation. "J'aime les gens et je parle beaucoup", avoue-t-elle.

Avec Ker Galette, sans que ça ne soit tout à fait un hasard, la Nazairienne a exaucé un vœu formulé par son fils il y a près de quinze ans : "Quand ils étaient petits, mes enfants avaient leurs crêpes et leurs galettes régulièrement en guise de repas. Mon grand, qui aura bientôt 23 ans, me disait toujours 'Maman, tu devrais ouvrir une crêperie'".

Corentin Migoule

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