ALÈS L'école maternelle Joséphine-Baker réclame l'ouverture d'une classe en plus

Les parents d'élèves se sont mobilisés avec la représentante de l’APE, et Soraya Haoues la conseillère municipale.
- R.F.L’inquiétude monte à l’école maternelle Joséphine-Baker, au cœur du quartier des Prés-Saint-Jean à Alès. Alors que la rentrée de septembre approche, les représentants de l’Association des parents d’élèves (APE) alertent sur des effectifs trop chargés et réclament l’ouverture d’une nouvelle classe, pour garantir de bonnes conditions d’apprentissage.
Située dans un quartier classé en Réseau d’éducation prioritaire renforcé (REP+), l’école maternelle Joséphine-Baker accueille chaque année de nombreux enfants, avec une réputation qui attire même au-delà de son secteur. Mais cette reconnaissance a un revers : des classes surchargées qui inquiètent autant les parents que les enseignants.
« Ça se justifie, explique Lilia Badaoui, représentante de l’APE. Si on surcharge les élèves et les classes, les profs vont faire un burn-out à la fin. C’est pour le bien-être des professeurs, des parents et des enfants. Faut pas oublier ce qu’on avait dit sur ces quartiers REP+ : on doit être là pour les soulager. »
Des propos soutenus par plusieurs parents d’élèves, qui évoquent des effectifs atteignant 28 à 30 élèves par classe, même en maternelle. « Ma petite rentre en moyenne section, et savoir qu’ils seront trente, ça me fait un peu peur. C’est à cet âge-là qu’ils apprennent à parler, à s’exprimer. À être trop nombreux, ils n’auront même pas la place de le faire. »
Une mobilisation locale appuyée par la municipalité
Sur le terrain, la mairie d’Alès suit le dossier de près. Soraya Haoues, conseillère municipale en charge de la Politique de la ville et de l’intégration, a tenu à apporter son soutien aux familles mobilisées : « Le maire est à 100 % dans votre démarche. Ce ne sera pas simple, rien n’est gagné, mais il comprend la situation. C’est pour le bien-être des enfants. »
Une réunion est prévue ce lundi à Nîmes avec les services de la DSDEN (Direction des services départementaux de l’Éducation nationale). Les représentants de l’école Joséphine-Baker comptent s’y rendre pour faire entendre leur voix.
Une école prête à accueillir une classe supplémentaire
Du côté de l’infrastructure, l’école a la capacité d’ouvrir une classe supplémentaire. « On est une très grande école, on a de la place et plusieurs salles disponibles, confirme Lilia Badaoui. On demande parfois à la mairie de rafraîchir les peintures, et elle répond présente. On a aussi le soutien de Monsieur Chambon (adjoint de la ville délégué à la Réussite éducative, l'inscription scolaire et les travaux dans les écoles, NDLR) ».
La demande porte sur l’ouverture d’une classe mixte petite et moyenne section, un dispositif qui permettrait d’alléger les autres niveaux. Les parents souhaitent aussi que la pression soit entendue pour l’élémentaire voisine, où l’on espère également l’ouverture d’un dispositif en CP ou CE1.
Pour les familles et les élus locaux, cette mobilisation dépasse le simple cadre administratif. « C’est un vrai enjeu de société, conclut un parent. Quand les profs sont surchargés, quand les enfants ne peuvent pas apprendre dans de bonnes conditions, tout le monde finit par craquer. Ce sont nos enfants qui en paient les conséquences. »