"Les serviteurs des patients que nous sommes potentiellement toutes et tous". Telle est la manière dont Christophe Rivenq, maire d'Alès et la direction de l'hôpital ont accueilli et remercié la vingtaine d'internes fraichement arrivée au Centre hospitalier d'Alès-Cévennes. Le défi pour les équipes municipales et hospitalières va désormais être de conserver ces jeunes médecins et spécialistes issus des quatre coins de la France, de Bordeaux à Besançon, dans un contexte de "difficulté et désertification médicale".
"On vient parfois par hasard, mais on ne repart jamais de gaité de cœur."
Pour ce faire, la direction hospitalière veut allier "qualité de vie sur le territoire et au travail" : "La vie, ce n'est pas que l'internat, c'est aussi les bars, les associations, les balades, la feria, etc., insiste le Dr Serge Sirvain, chef du service gériatrie. Christophe Rivenq abonde : "Même si nous ne sommes pas vraiment un territoire hospitalo-centré, la ville s'ouvre sur l'hôpital et l'hôpital s'ouvre sur la ville. Nous allons vous faire aimer ce territoire en six mois. On y vient parfois par hasard, mais on en repart jamais de gaité de cœur."
Au travail, les internes évolueront pendant six mois dans un établissement en plein essor, "le seul, hors CHU, à ouvrir des lits en France", 51 en 2025, notamment grâce à un cadre de travail revu de fond en comble après les états généraux de la santé menés en 2023. "La population fait même qu'on réfléchit à ouvrir des services potentiels", rappelle Christian Cataldo, directeur du CHAC.
Des améliorations nécessaires pour mener à bien cet "engagement fort et magnifique, à prendre comme un sacerdoce", pour l'équipe municipale, qui "se tient à disposition des arrivants." Première étape de cette mise à disposition : la distribution d'un kit de bienvenue pour mieux appréhender, découvrir, et, si possible, adopter, le territoire.