Publié il y a 5 h - Mise à jour le 01.05.2025 - Propos recueillis par Abdel Samari - 3 min  - vu 1608 fois

OAC Les raisons du départ du président Bilange et du manager général Philippe Mallaroni

Philippe Mallaroni, manager général de l'OAC depuis 2019.

- Photo archive Objectif Gard

"Depuis la saison 2019-2020, disons 4-5 ans, Didier Bilange a investi des moyens financiers colossaux à l'échelle du territoire et force est de reconnaître qu'il a été un petit peu isolé, un petit peu seul dans cette aventure", explique dans une interview à Objectif Gard, Philippe Mallaroni.

Le chef d’entreprise de Jubil Intérim, Didier Bilange, et son manager général ont décidé de passer la main en cette fin de saison au sein de l'OAC. Depuis plusieurs semaines, ils ont averti leurs proches et les membres du club. Mercredi 7 mai à 9 heures, une conférence de presse est organisée pour expliquer les raisons et esquisser l'avenir de l’OAC. Philippe Mallaroni, le manager général, s'exprime en premier sur Objectif Gard.

Objectif Gard : Pourquoi ce départ de l’OAC avec le président Didier Bilange ?

Philippe Mallaroni : C'est toujours difficile de parler au nom de quelqu'un, mais la réalité, c'est que nous sommes arrivés à la conclusion que c’est lourd de porter un projet quasiment seul. Depuis la saison 2019-2020, disons 4-5 ans, Didier Bilange a investi des moyens financiers colossaux à l'échelle du territoire et force est de reconnaître qu'il a été un petit peu isolé, un petit peu seul dans cette aventure. La collectivité a suivi. Lorsqu'on était en National 2. Ensuite, forcément, il y a de la déception dans la mesure où l'idée, c'était, au départ, de lancer quelque chose, un projet, en espérant toujours que d'autres vont suivre. Il se trouve qu'à un moment donné, il y a une sorte d’épuisement à se retrouver toujours seul sur le terrain.

Vous avez décidé de partir aussi à la fin de la saison ?

Je suis à l’initiative du projet Cap 2024. Projet auquel Didier Bilange a parfaitement adhéré. Il devait nous mener à l'expérience du National. En tout cas, il y avait cet objectif, pour un minimum, de maintenir le club en N2. L'an dernier, la descente de N2 à N3 a été un petit peu difficile à digérer, sportivement, parce que ça ressemblait quand même à un échec, même si le sport reste le sport. Cette année, on espérait rebondir, tout de même, et remonter en N2. Le fait de ne pas monter en N2, cela reste, pour nous, une contre-performance, même si terminer sur le podium, sportivement, c'est toujours, en soi, un bon résultat. Donc à partir de là, je dirais que la difficulté est d'autant plus grande. Le sentiment d’amertume est d'autant plus fort.

La fatigue a joué aussi ?

Oui, une sorte de fatigue mentale, morale, par rapport au projet que tu portes. Il fallait impérativement être champion de National 3, il fallait se maintenir en National 2, deux années qui ont été difficiles. Il faut concilier des résultats sportifs, il faut aussi concilier des impératifs économiques, des impératifs comptables, des impératifs financiers.

Que va-t-il se passer maintenant ?

C’est une autre histoire qui va s’ouvrir, une histoire qui se prolonge, et c’est important…

Un investisseur s'est-il déjà manifesté ?

Je ne peux pas répondre à cette question pour le moment. Il y a de toute façon des impératifs administratifs à respecter. À partir de là, il y a des noms qui vont sortir. La vie sportive va continuer, et l'Olympique d'Alès aussi, et j'espère en tout cas une pleine réussite. Le foot à ce niveau, c'est du militantisme, je crois. Tu vis le foot, tu dors le foot, tu manges le foot, et il n'y a pas une journée de vacances pleine.

Que retiendrez-vous de cette belle aventure sportive ?

Pour moi, mon président, forcément. Un élément essentiel. À partir de là, ce serait difficile pour moi de rentrer dans un autre costume. Et de continuer. Sinon, bien sûr, je crois fermement que nous avons apporté de l’émotion aux supporters. Et d'ailleurs, cette année, à mon sens, on a quand même construit une très belle équipe de l’OAC. Certainement la plus belle depuis très longtemps…

Est-ce que l’on peut dire, Philippe Mallaroni, que l'OAC et vous, c'est terminé ?

Il ne faut jamais dire fontaine, je ne boirai pas de ton eau.

Propos recueillis par Abdel Samari

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