Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 29.03.2024 - Propos recueillis par Louis Valat - 5 min  - vu 593 fois

OAC Tom Duponchelle : "Personne ne veut lâcher le club, c'est une évidence"

Tom Duponchelle

Tom Duponchelle lors de sa signature en janvier.

- Photo OAC

Suspendu ce week-end pour le match face à Hyères, une de ses anciennes équipes, et après quatre mois passées aux portes des Cévennes, le latéral Tom Duponchelle se confie sur ses premiers mois passés sous ses nouvelles couleurs, sur l'état d'esprit actuel de l'équipe et les échéances à venir. 

Objectif Gard : Qu'est-ce qui vous a motivé à rejoindre l'OAC ?

Tom Duponchelle : J'ai quitté Le Puy en fin de saison dernière, j'étais en fin de contrat. Donc j'ai fait six mois sans jouer, c'est la première fois que cela m'arrive, avec tous les problèmes qui vont avec. En octobre, je suis venu faire un essai d'une semaine à Alès, j'avais vu le club, comment ça se passait ici. Ils m'ont recontacté en janvier pour signer et ça m'a intéressé. C'est un club historique, j'ai joué dans plusieurs clubs historiques comme Le Mans et Laval et c'est quand même mieux quand il y a de la ferveur. Je ne suis pas déçu d'ailleurs de la ferveur ici à Alès. À chaque match il y a des supporters, même en déplacement. Donc je ne me suis pas trompé dans mon choix.

Quelques mois après votre arrivée, comment jugez-vous votre adaptation ?

J'aime bien la ville, même si j'habite en périphérie, à quelques minutes d'Alès. J'aime bien les gens et le club, même si on traverse une période difficile, il faut être aveugle pour ne pas le voir. Mais je me sens bien... Mon intégration s'est bien passée parce qu'en étant venu en octobre, j'avais pu voir mes coéquipiers d'aujourd'hui et il y a de bons mecs. S'il y avait un vestiaire pourri, je ne me serais pas aussi bien intégré. Ce n'était pas évident d'arriver dans un contexte comme celui-ci, on traverse des moments difficiles mais il faut absolument réagir ! Depuis mon arrivée, le premier match où on passe vraiment à travers c'est celui de samedi dernier (contre Andrézieux, NDLR). Avant ce match ça se jouait surtout à des détails, c'est le National 2, et on travaille pour trouver ce petit truc pour gagner le match.

"Je pense que l'équipe a pris plusieurs coups sur la tête parce que même lorsque l'on se donne à fond, il y a toujours des petits grains de sable qui viennent enrayer la machine."

Tom Duponchelle, joueur de l'OAC

Depuis votre arrivée, le club pointe à l'avant-dernière place et n'a pas remporté un seul match en championnat. Comment percevez-vous cette situation ?

C'est un mélange de tout, il y a des matchs où on a manqué de réussite. Contre Grasse, même si je n'étais pas encore arrivé, on se voit refuser un but à la dernière seconde, il y a des faits de jeu qui nous sont défavorables, les cartons rouges, des penaltys loupés... Contre Evian, je suis concerné, il siffle un penalty que j'ai encore revu hier sur YouTube, avec un meilleur angle, et c'est compliqué de le siffler. Je pense que l'équipe a pris plusieurs coups sur la tête parce que même lorsque l'on se donne à fond, il y a toujours des petits grains de sable qui viennent enrayer la machine. Nous avons discuté cette semaine pour voir quels sont les problèmes, comment on peut les régler et on a vu une réaction cette semaine à l'entraînement.

Tom Duponchelle à l'entraînement, au Moulinet. • Photo Louis Valat

Quelles leçons tirez-vous de ces échanges ?

De mon côté, je sens que l'équipe a pris des coups sur la tête depuis mon arrivée, sans cesse, matchs après matchs et on n'a pas encore trouvé la force pour réagir et avoir ce petit supplément pour gagner les matchs. Andrézieux, il n'y a pas de regrets à avoir parce qu'on est complètement passé au travers. Mais les matchs précédents... À Evian où même à 10 contre 11 on revient à 1-1, il y a des choses encourageantes. Mais il faut savoir matérialiser ces bons moments en victoire et c'est ce qu'il nous manque aujourd'hui, on le sait.

L'année dernière avec Le Puy Foot 43 Auvergne, vous jouiez déjà votre survie, c'est une situation que vous connaissez. Cela vous aide-t-il à appréhender la situation actuelle avec l'OAC ?

Oui, j'ai déjà connu ça l'année dernière. En revanche, ça s'est mal terminé dans un groupe de National très compliqué avec six descentes. En National 2, c'est la première fois que je joue le maintien. Quand j'étais au Mans en Ligue 2, je jouais le maintien également mais pas en N2. Je n'ai pas connu pas une saison où il ne se passe rien d'ailleurs, que ce soit une montée ou se battre pour le maintien. L'année dernière j'ai échoué avec l'équipe du Puy, j'ai eu six mois pour y réfléchir en étant joueur libre et oui, je pense avoir des éléments de réponse pour savoir pourquoi ça n'a pas fonctionné et qu'est-ce que j'aurais pu changer la saison dernière sur un plan personnel pour essayer d'améliorer aujourd'hui la situation d'Alès. Les gars qui sont là ont vécu ça l'année dernière, ils se sont maintenus avec un parcours extraordinaire, ils ont des choses à nous apprendre aussi. Tout l'effectif a des petites expériences de son côté pour tirer le groupe vers le haut par des paroles, des discussions et sortir le club de cette situation compliquée.

Tom Duponchelle
Tom Duponchelle lors de sa signature en janvier. • Photo OAC

Vous y croyez personnellement ?

Bien sûr, sinon je rentre chez moi à Amiens et basta ! Bien sûr que j'y crois parce qu'il y a eu une réaction cette semaine à l'entraînement, on peut voir des gars engagés. S'il n'y avait pas eu de réactions après ce non-match face à Andrézieux j'aurais été très inquiet. Je le suis, évidemment, parce que les résultats ne sont pas bons, mais il y a toujours cette forme d'optimisme parce que je vois des réactions positives. Il faut que ça se matérialise en match désormais.

Vous êtes suspendu ce samedi pour la réception de Hyères, mais vous avez joué sous les couleurs des deux équipes. À quel match vos coéquipiers doivent-ils s'attendre ?

Même Hyères traverse des moments compliqués, ils ont changé de coach récemment, ils ont récupéré Lilian Compan que j'ai connu à Hyères et Marvin Martin avec qui j'ai joué là-bas aussi. Il faut s'attendre à une équipe très revancharde. Mais tout comme Alès, ce sont deux équipes qui doivent sauver leur peau. Ce sera un match engagé, entre deux formations qui ne veulent strictement pas descendre. Si on met de l'envie, de la détermination, du sérieux et les ingrédients nécessaires, ça devrait bien se passer, comme à l'aller.

"J'ai pu parler avec des personnes du bureau cette semaine d'ailleurs, et je sais que ça les met dans une situation compliquée aussi. On est conscient de tout ça, peut-être trop, je ne sais pas..."

Tom Duponchelle, joueur de l'OAC

Un dernier mot pour les supporters ?

Il faut continuer de nous encourager, le staff, la direction et nous. Nous sommes tous dans le même bateau. Et je les remercie pour leurs encouragements malgré les situations compliquées. J'ai été saisi par leur déplacement à Evian notamment. Faire descendre un club ça ne plaît à personne je vous assure, que ce soit le coach, le président, les joueurs, au bureau... J'ai pu parler avec des personnes du bureau cette semaine d'ailleurs, et je sais que ça les met dans une situation compliquée aussi. On est conscient de tout ça, peut-être trop, je ne sais pas... Mais continuez de nous soutenir parce que personne ici ne veut lâcher le club, c'est une évidence !

Propos recueillis par Louis Valat

Alès-Cévennes

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio