En grand danger de voir le chemin de Stevenson dévier de sa trajectoire loin de Saint-Jean-du-Gard, la municipalité fait des pieds et des mains pour préserver cet itinéraire historique, aux conséquences majeures pour le village, sa population, son économie et son avenir, comme récemment expliqué par Objectif Gard. En ce sens et en guise de soutien, Alexandre Allegret-Pilot, le député de la 5ᵉ circonscription, dont fait partie Saint-Jean-du-Gard, a adressé un courrier à Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Conseil départemental du Gard, à retrouver ci-après :
"Madame la Présidente, j'attire votre attention sur la situation particulièrement préoccupante du tracé du GR70 - Chemin de Stevenson, et plus précisément sur la portion reliant Pied des Costes au pont de Camboneral, sur la commune de Saint-Jean-du-Gard. À la suite des crues du Gardon, ce tronçon historique se trouve aujourd'hui gravement menacé.
Le Département envisagerait une déviation pour des raisons de sécurité et de coûts d'entretien (844 000 euros), décision qui pourrait conduire à la disparition d'une section emblématique de cet itinéraire historique.
Une telle orientation aurait des conséquences particulièrement dommageables. Elle porterait atteinte à l'intégrité historique du GR70, passage emprunté par Robert-Louis Stevenson, et fragiliserait par ailleurs l'équilibre économique local. Chaque année, ce sentier accueille près de 20 000 randonneurs, générant environ un million d'euros de retombées économiques sur la seule commune de Saint-Jean-du-Gard et contribuant au maintien de nombreux emplois.
La commune s'en engagée dans un projet cohérent de pôle touristique de la randonnée, avec un café-rando et une maison de la randonnée, ce qui est en parfaite adéquation avec les besoins du territoire : les investissements - public et privés - consentis verraient leur équilibre économique chanceler gravement en cas de détour. La déviation envisagée, qui allongerait le parcours de 8 à 10 kilomètres tout en lui ajoutant un dénivelé substantiel, risquerait de détourner la fréquentation de Saint-Jean-du-Gard, fragilisant l'écosystème communal, quand elle ne découragera simplement pas les marcheurs.
Il apparaît dès lors impératif que le Conseil départemental assume pleinement ses responsabilités en matière d'entretien des voiries et se positionne en chef de file, en lien avec la Région sur la compétence économique et touristique, pour financer les travaux nécessaires à la restauration du tracé historique.
Ce projet dépasse largement la seule question du confort des randonneurs : il relève d'une véritable exigence de préservation du patrimoine cévenol et du soutien indispensable à l'économie locale.
Dans cette attente, je vous prie d'agréer, Madame la Présidente, l'expression de ma considération la plus distinguée."
