SAINT-JULIEN-LES-ROSIERS En pleine métamorphose, le cœur de ville reçoit la visite de la préfète
Ce mercredi 21 décembre au matin, le maire de Saint-Julien-les-Rosiers, Serge Bord, a reçu la visite de la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, désireuse de se faire une idée plus précise de la transformation en cours du cœur de village, à laquelle l'État a contribué.
Ce mercredi matin, alors que les échanges avaient débuté en mairie, le soleil a percé la brume au moment de la sortie d'une délégation emmenée par le maire de Saint-Julien-les-Rosiers, Serge Bord, avec dans son sillage la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, le sous-préfet de l'arrondissement, Jean Rampon, le président d'Alès Agglomération, Christophe Rivenq, et le conseiller départemental, Ghislain Chassary, entre autres.
Personne n'avait prévu les bottes pourtant bien utiles pour suivre la visite d'un chantier boueux assurée par Cédric Bauvy, responsable d'opérations de la Segard à qui revient la maîtrise d'ouvrage d'un projet ambitieux visant à métamorphoser le cœur de village. "On est ici sur un espace d'un peu plus de deux hectares, dont la moitié est impactée par la loi sur l'eau avec l'obligation de construire des bassins de rétention", a fort justement fait savoir l'édile julirosien, peinant à dissimuler la "fierté" qui était la sienne en présentant cette démarche mûrie depuis deux décennies à la représentante de l'État.
Blotti entre la mairie et la médiathèque de la commune, le bâtiment principal, dont les travaux ont considérablement avancé depuis la pose symbolique de la première pierre en juin dernier (relire ici), abritera une maison de santé (180 m²) au rez-de-chaussée, fruit d'une coopération avec la mairie de Saint-Martin-de-Valgalgues dont l'ouvrage est encore plus mature (relire ici). Deux médecins généralistes, une sage-femme, un ostéopathe et des infirmières s'y établiront, tandis qu'une pièce de 50 m² sera réservée au secteur paramédical.
Le tissu économique local profitera pour sa part d'une surface commerciale abritant un restaurant, un salon de coiffure, le cabinet d'un psychologue et celui d'un naturopathe. "Il reste 180 m2 à distribuer", a glissé Serge Bord, à l'écoute de toutes les propositions profitables aux Julirosiens. À l'étage, 20 logements sociaux ont été construits pour le bailleur social Logis Cévenols qui, à quelques mètres de là, assure l'édification d'un ensemble de 24 logements (relire ici).
Coût total de ces opérations (sans compter les 24 logements sociaux à proximité construits par logis Cévenols) : 650 000 € hors-taxes. Insurmontable pour la seule commune julirosienne qui a donc bénéficié de multiples subventions (État, Région, Département et Agglo). "Ce n'est pas facile de faire un centre à Saint-Julien-les-Rosiers lorsque vous avez 1 600 pavillons étalés horizontalement. On avait le désir de faire un peu de verticalité dans un lieu offrant une proximité avec les services publics", a résumé Serge Bord, guidé depuis le début par une ambition "intergénérationnelle", à savoir "répondre d'une façon ou d'une autre aux besoins de chaque génération".
"Le projet prioritaire du maire, c'est la reconstruction d'un centre-ville. Or, on sent que le projet prend forme de manière très concrète", a analysé Marie-Françoise Lecaillon, qui préfère les visites de terrain aux lectures de plans à distance. Constater "le dynamisme", voire l'ingéniosité de la périurbanité qui côtoie parfois de près la ruralité, c'était aussi l'objectif de la visite matinale de la préfète. "Des communes comme Saint-Julien-les-Rosiers ont vraiment leur carte à jouer pour répondre aux besoins de personnes qui cherchent de la qualité de vie tout en n'ayant pas vraiment envie de vivre en milieu rural", a fait valoir la représentante de l'État.
S'il ne nie pas le caractère "structurant" que revêt le projet pour Saint-Julien-les-Rosiers, le maire estime que "c'est la vie tout simplement", celle d'une commune qui se développe et va même franchir la barre des 3 500 habitants en 2024. Et sera donc soumise à la loi Solidarité et renouvellement urbains (SRU) qui institue une obligation de se doter d'au moins 20% de logements sociaux.
"La commune se transforme, essaie d'anticiper les besoins des Julirosiens. On n'est pas une commune fermée et on accueillera aussi les gens de l'extérieur", conclut Serge Bord. Saint-Julien-les-Rosiers, la "pavillonnaire", le fait déjà en ouvrant les bras régulièrement à des nouveaux arrivants dont les deux tiers sont "des jeunes retraités" et le tiers restant "des ménages avec des enfants". Avec son futur cœur de village, relié à la capitale des Cévennes depuis la récente extension de la ligne 10 du réseau de mobilités Alès'Y, la commune jumelée avec Djilacoune ne manquera pas d'atouts.
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