Plus qu’une zone économique, Agroparc est « un fleuron, selon terme choisi par le président du Grand Avignon Joël Guin. Un pôle d’innovation, avec une centaine d’entreprises, l’université. » Alors quand l’Agglomération a missionné l’aménageur Citadis pour bâtir un nouvel immeuble à l’entrée nord-ouest d’Agroparc, tout à côté de l’INRAE, il a fallu que le cabinet d’architectes Archi3, basé à Sorgues (Vaucluse) propose un projet ambitieux, qui s’inscrive dans la direction que l’Agglo et la Ville d’Avignon veulent donner à Agroparc. « Nous avons entamé les démarches pour faire d’Agroparc un véritable éco-quartier », pose le président.

Pour ce faire, Ville et Agglo ont décidé « le maintien de plus de 30 % d’espaces verts ou agricoles, leur entretien sans produits phytosanitaires, le développement des déplacements doux, la prise en compte de la raréfaction de la ressource en eau », développe Joël Guin. C’est dans ce cadre que le jardin de la Castelette, à la sortie du rond-point du même nom, tout à côté du bâtiment Signal, a pris la place d'un parking de 500 mètres carrés. « L’idée était de réaliser une entrée qui permette de reconquérir un espace pour la biodiversité », pose le directeur de Citadis, Xavier Simon. Des arbres d’essences locales, pour certains fruitiers, ont été plantés, et des aménagements, comme des tables ou des appuis-vélos, ont été disposés au bord d’un canal. L’aménagement de ce jardin et de l’entrée de l’IRAE ont coûté 200 000 euros, « et l’engagement pris est de prolonger ce jardin jusqu’au bâtiment Signal », affirme Xavier Simon.

La bâtiment Signal donc, conçu comme « un marqueur fort d’excellence architecturale et environnementale en entrée de quartier », affirme Joël Guin, l’incarnation « d’une dynamique favorable et porteuse de sens », rajoute l’adjoint au maire d’Avignon Paul-Roger Gontard, qui souligne que Signal sera candidat au label Bâtiment durable méditerranéen. D’une surface totale de plancher de 1 900 mètres carrés, le bâtiment Signal sera construit sur deux niveaux, plus un parking semi-enterré. Il fera l’objet d’un aménagement paysager qui reprendra les cultures de l’INRAE voisin. La Banque de France a d’ores et déjà prévu d’y déménager ses locaux avignonnais. Le bâtiment, dont le coût total s’élève à 5,2 millions d’euros, sera livré en mars 2025.