Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 27.02.2024 - TA - 2 min  - vu 694 fois

PONT-SAINT-ESPRIT L’opposant Munir Musa justifie sa non-démission du conseil municipal

L'élu d'opposition spiripontain Munir Musa

- Archives/DR

C’est le septième homme, le seul du groupe d’opposition municipale Union citoyenne spiripontaine (UCS), qui a choisi de ne pas rendre son tablier à la mi-février : Munir Musa sort du silence.

Pour rappel, c’est la démission de six des sept élus d’UCS, puis celle de leurs suivants de liste, démissions qui faisaient suite à celles de huit dissidents de la majorité, qui provoque la tenue d’une élection municipale partielle intégrale à Pont-Saint-Esprit d’ici trois mois. Dans un communiqué, Munir Musa raconte que « lors de la dernière réunion de notre groupe, certains membres démissionnaires ont justifié leur décision par la pression intenable qu’ils subissaient de la part de certaines personnes complètement extérieures à notre groupe, des personnes dont les seuls intérêts sont des intérêts personnels. »

Puis il développe les quatre raisons qui l’ont amené à ne pas démissionner. La première est que « en démocratie, il faut accepter le résultat des urnes » et que dans ce cadre, « l’opposition doit jouer son rôle à savoir mener une opposition constructive loin des rancoeurs et des calculs politiciens. Un rôle que nous avons du mal à incarner au point où notre opposition est devenue molle et sans consistance. »

La deuxième raison avancée par Munir Musa est le fait que « en politique, ce qui doit motiver les femmes et les hommes, c’est l’intérêt général. En aucun cas la vengeance personnelle ni l’envie de refaire le match ne constituent un programme politique. » L’élu d’opposition rajoute que « on ne provoque pas des élections anticipées pour se venger et profiter du climat délétère et pesant qui règne dans notre ville. »

Munir Musa affirme ensuite, en guise de troisième raison, son « esprit de fidélité à Catherine Chantry », leader d’UCS disparue en 2022. « En effet, démissionner après la démission de quelques conseillers de la majorité (les huit dissidents, NDLR) dont certains ont été parmi les plus virulents à l’égard de Catherine Chantry était pour moi une manière de les récompenser », affirme-t-il.

Enfin, Munir Musa estime que « démissionner en surfant sur la colère légitime des citoyens causée par la question de la propreté de la ville, c’est pousser notre ville dans les bras de l’extrême-droite qui n’attend que ça. » Munir Musa conclut en affirmant que « ce n’est pas en sautant du navire que nous pouvons l’amener à travers l’orage vers son port. »

TA

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