Publié il y a 1 an - Mise à jour le 06.07.2023 - Thierry Allard - 3 min  - vu 649 fois

SAINT-JULIEN-DE-PEYROLAS Nouvelle mairie, salle polyvalente, forage : la préfète vient parler projets

La préfète Marie-Françoise Lecaillon, entourée du maire de Saint-Julien-de-Peyrolas Claude Salau et de ses adjoints, ce mercredi

- Photo : Thierry Allard

À Saint-Julien-de-Peyrolas, Peyrolas pour « pierres qui roulent », rappelle le maire Claude Salau, certains projets roulent mieux que d’autres. La préfète Marie-Françoise Lecaillon est venue le constater elle-même ce mercredi.

Dans ce village de 1 500 habitants à une douzaine de kilomètres de Pont-Saint-Esprit en longeant la rivière Ardèche, tout au nord du Gard, les projets ne manquent pas. « Quand on est arrivés en 2020, il y avait beaucoup de choses à faire, aucun bâtiment n’était accessible, il y avait des problèmes de voirie, des problèmes avec la salle polyvalente », rejoue Claude Salau. Car si Saint-Julien-de-Peyrolas a bien plus que des pierres qui roulent à offrir, avec notamment deux médecins et un interne sur la commune, un luxe sur un canton sinistré sur ce plan, la commune présentait un certain retard d’investissements.

Pour s’en convaincre, il suffit de se rendre à la mairie, un vieux bâtiment le long de l’étroite artère principale du village, dont la porte donnait encore récemment directement sur la route. Route où passent de nombreuses voitures, cars et camions qui ne peuvent pas se croiser. La nouvelle municipalité a donc déplacé l’entrée dans une ruelle adjacente, mais la mairie reste largement vétuste : on accède à la salle des mariages/bureau des élus par un étroit escalier, le toit fuit, l’interrupteur de la salle est à moitié cassé et la déco est à l’avenant. On la qualifiera pudiquement de « dans son jus. »

Bref, une nouvelle mairie « ce n’est pas du luxe », commente la préfète, alors que la commune est en train de se bâtir un nouvel hôtel de ville près du groupe scolaire pour un peu moins d’1,5 million d’euros, subventionnés à hauteur de 278 000 euros par l’État et de 181 000 euros par le Département. La mairie met quant à elle un million d’euros sur la table, empruntés sur vingt ans. Si elle peut se le permettre, c’est que l’équipe précédente « a géré en bon père de famille, nous sommes partis d’une bonne situation financière », affirme l’adjointe aux Finances, Françoise Eymard.

La préfète Marie-Françoise Lecaillon, entourée du maire de Saint-Julien-de-Peyrolas Claude Salau et de ses adjoints, ce mercredi • Photo : Thierry Allard

Justement, la mairie a investi un million d’euros en trois ans, notamment sur de la voirie, et surtout sur de la mise en sécurité et en accessibilité de bâtiments publics, comme la placette qui mène à la poste, à la police municipale et à l’église. Pour d’autres dossiers, les difficultés s’accumulent. C’est le cas de la salle polyvalente, dans laquelle « il n’y a plus que les activités sportives autorisées », souffle le maire.

En cause : un avis défavorable de la commission de sécurité, alors que « depuis que nous sommes installés, nous avons investi beaucoup pour être en conformité, sur la sécurité incendie, l’accessibilité, mais on a l’impression que petit à petit on nous en rajoute », regrette l’adjoint aux Travaux, au personnel et à la sécurité, Jérôme Parre. « Il faut qu’on avance », glissera le maire, alors que la préfète suggèrera de « faire revenir la commission de sécurité », ce qui sera fait en décembre.

Autre sujet abordé : l’eau, ou plutôt le manque d’eau. « Ça fait deux ans qu’on est limite sur l’eau potable », souligne Claude Salau, avant de préciser que l’Agglomération, compétente sur l’eau et l’assainissement, avait débloqué la somme nécessaire à un deuxième forage. Pas à sec mais pas si loin, Saint-Julien avait quand même dépanné sa voisine Laval-Saint-Roman l’an passé, où la situation était critique.

« On peut faire de nouveaux forages, mais l’interconnexion des communes est un vrai sujet, tout comme l’état des réseaux, nous sommes un des plus mauvais départements de France », développera la préfète, enjoignant les communes à « anticiper ». L’équipe municipale lui affirmera faire partie des bons élèves concernant le rendement de son réseau, et réparer les fuites quand il y en a. Au pays des pierres qui roulent, on n’amasse pas de mousse.

Thierry Allard

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