BEAUCAIRE Luc Perrin désigné tête de liste du mouvement Unis pour Beaucaire

Christophe Isnardon, Luc Perrin et Françoise Sellem.
- Louise GalLuc Perrin mènera la liste citoyenne Unis pour Beaucaire aux municipales.
Samedi 6 septembre, les membres de l'association Unis pour Beaucaire (UPB) ont élu leur tête de liste pour les élections municipales. C'est Luc Perrin, déjà conseiller municipal d'opposition, qui a été désigné avec 80 % des suffrages, face à Christophe Isnardon, pour mener la liste apolitique. "Cela va être compliqué, cela va être un vrai combat", reconnaît l'informaticien de 66 ans, à la retraite dans trois mois. Mais il se sent prêt à le mener, fier de plusieurs années d'engagement associatif et politique dans la ville. L'enjeu n'est pas seulement de gagner la mairie de Beaucaire, il est également de "défendre la communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence", souligne Françoise Sellem, la présidente de l'association.
"Améliorer la qualité de vie de l'ensemble des Beaucairois"
Le collectif a d'ores et déjà annoncé les grandes lignes du programme à venir. Il y a tout d'abord l'idée "d'une ville au service de tous, pour améliorer la qualité de vie de l'ensemble des Beaucairois". "Actuellement, on sent qu'il y a des préférences suivant qui on est, suivant à quelle association on appartient ou on n'appartient pas. La ville est plus ou moins réactive", estime ainsi Luc Perrin. Le deuxième axe du collectif est de prendre soin du patrimoine existant. "Le RN a investi des millions pour la base nautique, va investir des millions pour le Palais des Congrès, et en parallèle il y a plein de bâtiments à l'abandon, qui nécessitent d'être entretenus. Il fallait rénover la base nautique, mais peut-être pas à hauteur de 8 millions d'euros", déclare l'élu d'opposition.
Le collectif dénonce à ce titre un manque d'action de la municipalité sur le sujet des écoles. "L'école rue nationale est vétuste, il y a un projet de rénovation annoncé depuis huit ans qui n'a toujours pas démarré, mais on fait un centre des congrès pour presque 9 millions d'euros...", souligne ainsi UPB. Luc Perrin a également insisté sur l'importance de maintenir de bonnes relations avec la CCBTA ou encore avec la mairie de Tarascon. "Actuellement, ils ont une gestion politique de la ville, ils ne discutent pas avec ceux qui ne sont pas de leur parti et ils bloquent des sujets", estime-t-il. Il en veut pour exemple la gestion de la piscine Beaucaire-Tarascon qui nécessite des travaux. "Lucien Limousin, le maire de Tarascon, demande à travailler sur ce sujet-là", assure-t-il.
"Le folklorique, ça me va bien, mais il n'y a pas que ça dans la vie"
"Avec le RN, j'ai l'impression que nous sommes restés figés sur une espèce de boucle temporelle. On nous parle de tradition, on nous parle de culture, mais c'est toujours la culture d'hier. Pourtant, le monde change", poursuit Luc Perrin. Ce dernier évoque ainsi le changement climatique qui nécessite des adaptations "en créant des espaces verts, des fontaines". Beaucaire a également accueilli un grand nombre de personnes originaires d'Amérique latine. "Il faut réfléchir à ce qu'on peut faire pour aider cette population à s'intégrer", défend-il. "Le folklorique, ça me va bien, mais il n'y a pas que ça dans la vie."
Le premier combat de Luc Perrin et de l'UPB est désormais de constituer une liste de 35 personnes prêtes à rejoindre cette liste apolitique. "Les Beaucairois ont de la peine à s'engager car certains ont beaucoup à perdre, ils ont un commerce, une association, et sont dépendants de subventions de la mairie...", explique-t-il. Si plusieurs partis politiques ont d'ores et déjà assuré le mouvement citoyen de leur soutien dans la mesure où ils ne présenteront pas de candidat, il semblerait que Les Républicains envisagent de constituer une autre liste d'opposition face au RN.