L'enjeu est fort, l'abattage du cheptel entier en cas de contamination de l'une des têtes. Les taureaux sont confinés depuis le 17 octobre, d'abord par arrêté ministériel, puis dès le 28 octobre, sur décision des manadiers eux-mêmes. En cause, la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une maladie virale strictement animale (non transmissible aux humains) et qui n’affecte que les bovins. La période d’autorestriction courait jusqu’au 1er décembre.
>> À relire : Plus aucune course camarguaise jusqu'au 4 novembre
Mardi dernier, soit le 25 novembre, la Fédération des manadiers réunie en comité directeur, a voté à une large majorité (20 pour, 1 contre), la prolongation du confinement jusqu'au 31 décembre. Empêchant ainsi toutes animations taurines. "Les inquiètudes sont toujours là, nous devons rester prudents", indique Patrick Laurent, président de la Fédération des manadiers. La Camargue est jusque-là épargnée, mais de nouveaux foyers ont été détectés dans les Pyrénées-Orientales, ainsi qu'en Espagne, à une vingtaine de kilomètres de la frontière française. Un nouveau rendez-vous est donc fixé à la fin de ce mois de décembre pour décider des suites à donner, en fonction du rapport de la direction des services vétérinaires. La Fédération des manadiers ne sera alors plus présidée par Patrick Laurent. Son mandat s'achèvera ce jeudi, il a choisi de ne pas se représenter.