Vous l’écoutez, ou l’avez écouté du lundi au vendredi à 12h45, il s’agit du plus ancien jeu radiophonique de France, avec son iconique métallophone, c’est… le jeu des 1000 euros de France Inter bien sûr ! Présenté par Nicolas Stoufflet, assisté de Yann Pailleret à la réalisation (et au métallophone, un petit instrument cousin du xylophone, mais avec des lattes en métal), le jeu de culture générale a posé ses micros à Vallabrègues pour y enregistrer cinq émissions, qui seront diffusées du 18 au 22 mars prochains.

Nombreux sont ceux, Vallabréguants, Gardois ou d’ailleurs, qui se sont déplacés dans l’espoir de participer à la fameuse émission. Ils étaient tellement nombreux qu’il était difficile de rentrer dans la salle de la Calade où se déroulaient les festivités. Certains ont même bravé la pluie pour suivre l’émission depuis l’extérieur, protégés par leurs capuches et un petit auvent.

C’est dire le succès de ce jeu créé en 1958 (il portait alors le nom de 100 000 francs par jour). Tout a commencé vers 17h15. Le présentateur et ses coéquipiers saluent la salle, et commencent un premier tour de chauffe. « Que ceux qui souhaitent participer s’avancent devant la scène ». Une vague d’adultes, jeunes et moins jeunes affluent alors à l’avant de la salle, oreilles tendues pour écouter les questions qui seront posées. Ceux qui répondront correctement aux questions le plus rapidement passeront à l’étape suivante. Histoire, zoologie, musique, cinéma… Aucune catégorie de question n’est laissée de côté.

Laurence participe pour la première fois, visiblement ravie d’avoir obtenu le droit de passer dans l’émission. « J’adore ce jeu, je participe surtout pour jouer en fait. Comme les questions sont aléatoires, on ne sait jamais sur quoi on peut tomber. » Bernard lui, est un habitué, c’est la sixième fois qu’il tente sa chance : « Moi, c’est une addiction ! J’ai participé dans le Gard, dans les Bouches-du-Rhône, dans le Var… ».

Pour beaucoup, venir à Vallabrègues ce soir-là, c’est un peu une madeleine de Proust. « J’écoute ça depuis toute petite, je suis plus âgée que le jeu lui-même », raconte Véronique, nostalgique. « Je n’ai jamais été à proximité d’un lieu d’enregistrement de l’émission, et comme je n’avais jamais visité Vallabrègues, je fais d’une pierre deux coups ! » C’est le cas aussi pour Adrien, qui écoute l’émission « depuis 30 ans, depuis que je suis né en fait. C’est convivial, ça permet aussi de mettre des petits villages de France à l’honneur et c’est très important ».