Objectif Gard : Comment est né ce premier spectacle ?
Léopold Lemarchand : Je me suis fait connaître sur YouTube, mais au bout d’un moment ça ne me rendait plus heureux. J’ai tout arrêté et je me suis lancé sur scène. Je voulais être Franck Dubosc, enfin, au moins arriver à la moitié de son talent ! J’ai joué dans beaucoup de Comedy clubs pendant trois ans avant de créer ce spectacle. C’est un vrai pari, un travail de longue haleine que j’ai écrit avec Cyril Hives. Lui est plus stand-up, moi plus absurde, alors on a trouvé un bon équilibre.
Comment le décririez-vous ?
C’est un spectacle absurde, mais accessible. J’ai voulu qu’il soit généreux, qu’on ne s’ennuie pas. Il y a du sketch, du stand-up, parfois des personnages. Le fil conducteur reste la peur de la mort, un thème qui me suit depuis l’enfance. J’en parle sans tristesse, toujours avec humour.
Vous évoquez votre grand-mère, c’est un passage fort !
Oui, sa disparition a été ma première réelle confrontation avec la mort. Je me suis rendu compte que je ne lui avais jamais dit que je l’aimais. À partir de là, j’ai voulu parler de ces choses qu’on ne dit pas assez. Le spectacle aborde cette idée de renouer les liens avant qu’il soit trop tard, tout en restant drôle.
Comment le public réagit-il ? C’est un spectacle conseillé aux plus de 16 ans !
Ce qui me touche, c’est que je vois venir des familles entières. Je pensais que ça ne plairait qu’à ma génération, mais les parents, les grands-parents rient aussi. C'est dynamique, 1h10, parce que quand je vais voir des spectacles, il m’arrive souvent de décrocher à un moment, alors j’ai veillé à ce que le rythme reste vivant. Le spectacle alterne entre sketchs et moments de stand-up. Il y a un peu de tout. J’y incarne parfois des personnages, je parle aussi de moi, de situations du quotidien, de morceaux de vie qui prennent une tournure inattendue.
Vous serez bientôt à Arles. Vous connaissez la ville ?
Pas encore, mais c’est ce que j’aime dans la tournée, c'est découvrir de nouvelles villes. On m’a dit beaucoup de bien du Cargo de Nuit, je connais bien le Cargo de Caen, bien sûr. C’est un lieu mythique, j’ai hâte d’y jouer et de rencontrer le public arlésien.
Léopold Lemarchand – Premier Spectacle. Jeudi 6 novembre 2025 à 20h au Cargo de Nuit à Arles.
