GARD « Collectivement, nous devons être au rendez-vous ! »

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Le plan d’action départemental pour la restauration de la sécurité du quotidien du Gard est dévoilé.
« Nous serons conduits de mettre en place des opérations ambitieuses et massives qui appelleront des renforts. » Le plan départemental de sécurité du quotidien est lancé et c’est Jérôme Bonet, le préfet du Gard qui l’a dit. Comptant 766 765 habitants en 2024, le Gard est en croissance démographique constante depuis dix ans. Le département est toutefois fortement touché par la pauvreté et le chômage.
13 communes comportent des quartiers prioritaires de la ville (QPV). Parmi ces QPV, ont été créées deux zones de sécurité prioritaires (Saint-Gilles et Vauvert en zone gendarmerie et Chemin bas d'Avignon - Mas de Mingue à Nîmes, en zone police) et un quartier de reconquête républicaine (Pissevin-Valdegour, à Nîmes). La position géographique du département influence l'activité délinquante avec la présence des autoroutes A9 et A54, axe majeur du canal rhodanien, situé à 2h30 de l'Espagne et d'Andorre.
Jérôme Bonet, préfet du Gard, a donc présenté le plan départemental de restauration de la sécurité du quotidien dans le Gard en présence du colonel Emmanuel Casso, commandant le groupement de gendarmerie départementale du Gard, et du contrôleur général Jean-Philippe Nahon, directeur interdépartemental de la police nationale du Gard. Pour le préfet : « Tous les plans des départements sont présentés ce vendredi, après que le ministre de l’Intérieur a lancé le dispositif. Les plans s’inscrivent dans une stratégie à trois étages. Les territoires particulièrement criminogènes, les périmètres d'infractions à traiter en priorité et, pour finir, des individus ou groupes d'individus suspects d'être les principaux auteurs de trafics. »
Ce plan d’action départemental pour la restauration de la sécurité du quotidien (PADRSQ) est d’abord le fruit d’une large concertation avec l’ensemble des acteurs qui œuvrent à la sécurité du département du Gard. Ce plan s’articulera, dans le Gard, sur quatre grands axes qui sont le narco-banditisme et les trafics induits, les violences intra-familiales, les cambriolages, les dégradations et les atteintes aux biens et, enfin, l'insécurité routière.
« On ne nous impose pas ces plans par le haut, mais les préfets ont élaboré un diagnostic dans chaque département, fondé sur les échanges avec les élus, la police et la gendarmerie. Tous les axes sont aussi partagés avec l’action pénale », développe le préfet. Il poursuit : « Concernant le narcobanditisme, nous allons poursuivre le harcèlement des points de deal, conduire des enquêtes sur le haut du trafic, mais nous allons aussi nous attaquer aux consommateurs, car il n’y a pas de trafic sans consommateurs. Nous souhaitons également poursuivre l’action sur le blanchiment et l’économie induite par le trafic de stupéfiant dans les commerces de proximité. »
En effet, outre les trafiquants, les consommateurs sont aussi visés avec de nombreux contrôles concernant l’usage de produits stupéfiants et la sanction par des amendes forfaitaires délictuelles. Les chiffres de la police sont lourds. Jean-Philippe Nahon dévoile ceux de Nîmes, Alès et Bagnols pour le trafic de stupéfiants en 2024. 1 114 interpelés soit +13,5 % sur 2023 (952 personnes mises en cause) et 153 personnes ayant fait l’objet d’un écrou. Le trafic de stups serait en hausse de 57,9 % en 2024 ! Et du côté de Bagnols-sur-Cèze, on parle d’une augmentation de 66 % de mis en cause…
Pas mieux dans les secteurs gendarmerie avec près de 2 000 infractions sur la législation des stupéfiants et 1 400 amendes de consommation de produits stupéfiants, chiffre lui aussi en hausse.
Nîmes reste le centre du problème gardois, mais la frange est du département, en contact direct avec le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône, est problématique. On constate également une hausse des infractions en périphérie directe des grandes villes comme Nîmes, Bagnols et Alès.
Avec les violences intrafamiliales, c’est autre chose. « Les faits restent très nombreux et très souvent les faits sont associés à la consommation d’alcool. L’enjeu capital est d’améliorer la prise en charge des victimes pour permettre des réponses à la hauteur. Les propositions concernent l'amélioration globale de la prise en charge des victimes. En effet, la technicité des investigations implique un travail de formation essentiel, une meilleure prise en charge des victimes dès l'accueil et enfin une plus grande communication de l'activité vers l'extérieur. Une amélioration de la qualité des actes procéduraux en collaboration avec le parquet spécialisé est également un axe de travail. »
Troisième point, les cambriolages, dégradations et atteintes aux biens. Les vols par effraction, vols de voiture et vols dans les véhicules se maintiennent à un niveau élevé dans le département, ils relèvent pleinement de la délinquance du quotidien. Par ailleurs, les effectifs des forces de l'ordre sont parfois contraints par certaines tâches annexes.
« L'amélioration de la présence des unités sur la voie publique est prioritaire et constitue un axe fort du plan d'action. Le bon partenariat avec les polices municipales est également un point essentiel ainsi que la mobilisation des partenaires et citoyens. Enfin, la poursuite de l'amélioration du travail de la police technique et scientifique. »
La sécurité routière ne sera pas oubliée, trop de morts sont encore à déplorer dans notre département… Si vous ne le saviez pas encore, une application, Ma Sécurité, est disponible. « On a aussi besoin de la population ! Cette application permet des signalements anonymes ou d’entrer en contact avec policiers et gendarmes. Si les gens nous parlaient un peu plus… C’est un excellent outil pour que chacun soit aussi un peu l’acteur de sa sécurité », conclut le préfet Jérôme Bonet en rappelant : « On nous laisse la main sur ce plan mais on attend de nous des résultats. Collectivement, nous devons être au rendez-vous ! »
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