« Cette décision, difficile mais nécessaire, résulte d’un ensemble de constats qui, selon moi, ne permettent plus d’exercer mon mandat de manière constructive, responsable et en cohérence avec mes valeurs », écrit-elle dans un communiqué. « Depuis plusieurs mois, j’observe au sein de l’équipe municipale un mode de fonctionnement qui ne favorise ni le travail collectif, ni le respect indispensable à l’exercice serein de nos missions. Les prises de décision sont trop souvent guidées par des considérations personnelles plutôt que par l’intérêt général », poursuit l’élue démissionnaire.
Et Laëtitia Gaillard revient sur la décision modificative du budget votée mardi soir lors du dernier conseil en date : « les difficultés budgétaires récentes – notamment l’obligation de combler un déficit d’environ 100 000 € lié à une mauvaise anticipation de la masse salariale – illustrent des dysfonctionnements que je ne peux plus cautionner. La gestion publique exige rigueur, transparence et prévoyance. »
Laëtitia Gaillard écrit également que sa démission « n’a aucun but politique » et « s’explique par (son) refus d’être associée davantage à un mode de gouvernance et à une attitude qui ne correspondent ni à (sa) conception du service public, ni à (ses) principes. » Elle place aussi une attaque contre le maire Valère Segal, en affirmant que « Si (elle a) un regret aujourd’hui, c’est d’avoir soutenu à l’époque la décision qui a conduit à son remplacement de Gérôme Bouvier. »
« Je reste profondément attachée à notre commune, à ses agents – trop souvent insuffisamment considérés – et à ses habitants. Je souhaite très sincèrement que la ville trouve enfin son équilibre », conclut-elle.
