Depuis la pandémie de Covid, Dominique Lhotte mène une vie effrénée entre Avignon, Paris et Molières-sur-Cèze, où elle exerce en tant qu'attachée de presse dans le secteur culturel. Elle est chargée de la gestion de la programmation de nombreux spectacles, notamment pour le festival off d'Avignon.

Objectif Gard : Quand avez-vous commencé votre travail d'attachée de presse ?

Dominique Lhotte : C'était il y a un peu plus de dix ans, c'était mon désir après mes études de marketing. Seulement, j'étais trop endettée avec des prêts étudiants après mon cursus. J'ai donc pris le chemin de l'emploi. J'ai intégré des groupes en tant que chargée d'étude et responsable de bureau d'étude. 

Comment la vie vous a-t-elle mis sur cette voie ?

À mon retour dans le Vaucluse, je n'ai plus retrouvé de poste identique. Alors, j'ai repris des études en certification ISO et en aménagement du territoire, urbanisme. Hélas, aucun poste ne m'a été proposé malgré mes candidatures. À cette époque, un ami qui avait un bar me le propose en vente. Je décide très rapidement d'en faire un lieu culturel. Et après quelques aménagements et beaucoup d'événements, c'est devenu le premier bar culturel du Sud de la France reconnu par le ministère de la Culture. Après huit années d'exploitation je l'ai vendu. Mon établissement était très médiatisé au niveau local et national. Du coup, après sa vente, des compagnies de théâtre ont fait appel à mes services pour développer leurs relations presse au Festival.

Vous êtes désormais dans les relations presse, mais pas seulement...

Effectivement puisque dans ce métier, nous sommes obligés de développer des activités parallèles et complémentaires comme l'événementiel, les relations publiques, et le management. En clair, je suis un peu assistante de production, organisatrice d'évènements et parfois agent et diffuseuse. Pour les compagnies émergentes et les jeunes artistes, il est très difficile de retenir l'attention des professionnels avertis qui sont souvent submergés de travail. Alors, j'essaie comme je peux de combler ce vide professionnel. En plus, le Covid a changé la donne.

Vous faîtes aussi de la programmation ?

Oui. Depuis 2019, je gère la programmation du BA Théâtre (ex Sham's Théâtre) au festival off d'Avignon. J'aide également des compagnies à trouver des lieux de programmation à Paris et à Avignon. Pour le festival off 2023, j'ai en charge les relations presse des théâtres le Verbe Fou, le Roi René, le Girasole et l'Oriflamme.

Qu'aimeriez-vous développer à l'avenir ?

J'aimerais repartir sur l'événementiel car pendant 8 ans j'ai fait ça dans mon commerce et c'était génial. Je serais aussi bien tentée par la formation. Quand je prends des stagiaires, j'adore les voir apprendre, évoluer et trouver leur voie professionnelle. Et pourquoi pas un jour un peu de production ? J'aime la vie à 100 à l'heure et les défis au travail. J'étudie toujours les propositions que l'on peut me faire. Car la monotonie au travail ne m'intéresse pas, même si parfois je rêve d'un CDI pour calmer mon stress.