Publié il y a 8 mois - Mise à jour le 30.01.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 263 fois

GARD Qui sont les entrepreneurs de l'économie parallèle ?

Marché (Photo Stocksnap sur Pixabay)

Un marché (Photo Stocksnap sur Pixabay)

L’Association pour le droit à l'initiative économique, l'Adie, publie sa première étude sur l’économie parallèle et organise des ateliers pour lever les freins à la création d’entreprise.

En 2023, l’Adie a financé en dans le Gard 144 entreprises, 69 microcrédits à la mobilité et a accueilli 549 porteurs de projets. L’Adie est une association nationale reconnue d’utilité publique qui défend l’idée que chacun, même sans capital, même sans diplôme, peut devenir entrepreneur, s’il a accès à un crédit et à un accompagnement professionnel.

Au black, non déclarés, informels… Pour mieux comprendre la réalité qui se cache derrière cette économie de la débrouille, l’Adie a réalisé une étude inédite pour déstigmatiser les entrepreneurs informels, qu’elle accompagne chaque année vers l’entrepreneuriat de plein droit. À cette occasion, l’association organise du 5 au 9 février 2024 une semaine d’information pour lever les freins à la création d’entreprise et propose des ateliers à travers tout le département.

Marché (Photo Stocksnap sur Pixabay)
Un marché (Photo Stocksnap sur Pixabay)

Parmi les résultats mis en avant : la sur-représentation des femmes (61 %) et des personnes sans diplômes (34 %). 65 % de ces profils exercent leur activité à domicile. Si tous les secteurs d’activité sont concernés, et les motivations diverses, il s’agit le plus souvent d’une étape pour tester une idée, un concept, une activité avant de trouver les bons conseils, le financement et le bon moment pour se lancer officiellement.

« L’écrasante majorité d’entre eux ne sont pas des fraudeurs. Ils sont simplement « hors-jeu », plus ou moins convaincus d’être broyés s’ils mettent le doigt dans la machine, parfois ignorants de ce qu’ils devraient faire pour déclarer leur activité ou effrayés à l’idée de le faire, le plus souvent inconscients des droits auxquels ils renoncent et des opportunités qu’ils perdent », explique Frédéric Lavenir, président de l’Adie.

Plus vulnérables que la moyenne, les entrepreneurs qui restent dans l’informel sont aussi des invisibles. Voilà pourquoi l’Adie fait le choix d’accompagner ces entrepreneurs non déclarés vers l’immatriculation de leur activité.

L’accompagnement, l’une des clés de la réussite de la création d’entreprise

Lorsqu’ils sont accompagnés, les projets de création d’entreprises connaissent un taux de survie à 3 ans à 70 %. La méthode des conseillers et des bénévoles de l’Adie consiste en priorité à donner les moyens aux entrepreneurs de se projeter dans un développement économique de leur activité, puis à les sensibiliser aux avantages d’une immatriculation en termes de droits sociaux, pour sécuriser leur situation personnelle, familiale, ainsi que celle de leur entreprise.

L'économie sociale et solidaire se partage (Photo DR)

Le financement de l’Adie a souvent un effet de levier, en donnant à l’entrepreneur la possibilité d’investir dans son activité et de régler les coûts liés aux démarches d’immatriculation. Et ça marche ! Selon l’étude, 78 % des entrepreneurs « au black » accompagnés vers l’immatriculation par l’Adie ont développé leur activité depuis sa formalisation. Pour 56 %, leur revenu a même augmenté.

Cinq jours pour créer ou développer son entreprise

Pour Olivier Guibaud, directeur de l’Adie dans le Gard : « Beaucoup de Français, quand ils n’ont pas beaucoup de moyens financiers, renoncent à se lancer. Et d’autres, pour les mêmes raisons, créent de petites activités non déclarées mais ne s’autorisent pas l’ambition de voir en grand et de se lancer vraiment. » Afin de lever ces freins et d’offrir les mêmes chances à tous de donner vie à leurs projets, l’Adie propose dans le Gard une série d’ateliers gratuits, du 5 au 9 février. Pour expliquer comment, même sans moyens, il est possible de créer son entreprise. Ouvert à tous, aux porteurs de projets comme aux entrepreneurs non déclarés, ils présenteront des clefs pour financer, développer et immatriculer une entreprise.

« Journée portes ouvertes » lundi 5 février, de 9h à 17h. Agence Adie de Nîmes, 904 avenue du Maréchal Juin. L'Adie organise une journée portes ouvertes dans son agence nîmoise, pour répondre à vos questions sur l'entrepreneuriat et vous présenter ses offres de financement à la création ou au développement de votre entreprise.

« Café créateurs » mardi 6 février, de 9h à 12h. À l’association Raïa, 34 avenue Jean-Baptiste Dumas, Alès. Avec l'Adie, vous n'êtes qu'à un pas de transformer votre activité informelle en activité de plein droit. Accompagnés de plusieurs partenaires de la création d'entreprise du Gard, l'Adie vous propose de découvrir ses solutions de financement et accompagnement à la création d'entreprise. Venez avec vos questions, repartez avec des réponses et lancez-vous définitivement dans l'entrepreneuriat !

« Matinée portes ouvertes » mercredi 7 février, de 9h à 12h. À la Maison France Services, 261 rue du mail, Vauvert. L'Adie, l'association qui finance jusqu'à 12 000 € votre projet de création d'entreprise dans le Gard, organise une matinée portes ouvertes à Vauvert. L'occasion de poser toutes vos questions liées à l'entrepreneuriat.

« Matinée portes ouvertes » jeudi 8 février, de 9h30 à 12h. À l’Office des entreprises de Bagnols-sur-Cèze, 169 rue Fernand Jarrie. Rencontrez l'Adie, l'association qui finance jusqu'à 12 000 euros votre projet de création d'entreprise dans le Gard, et faites-vous accompagner gratuitement dans le développement de celle-ci.

Anthony Maurin

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