Publié il y a 1 an - Mise à jour le 21.07.2023 - Yannick Pons - 2 min  - vu 1345 fois

LA BOUTIQUE GARDOISE Zézé et Lili, une couturière graulenne crée sa ligne de sacs de haute couture

Stéphanie Senappe dans son atelier du Grau-du-Roi

- Yannick Pons

Des robes de Minnie aux parures à plumes du Paradis Latin, la couturière graulenne a créé une marque de sacs de haute facture en réutilisant les filets usagés des pêcheurs du Grau-du-Roi.

Rive droite, rive gauche, du Grau-du-Roi à Paris puis de Paris au Grau-du-Roi, Stéphanie Senappe a créé sa propre marque de sacs, Zézé et Lili. Yeux vairons, cheveux châtains, maman pétillante et « working girl » de 49 ans, la couturière réutilise les filets usagés des pêcheurs. Issue d’une famille graulenne, elle quitte le Grau-du-Roi à l’âge de 21 ans, direction Paris.

Carrière en capitales

La fille du Grau-du-Roi débute sa carrière dans la capitale en créant des costumes. Des robes de Minnie pour Disney jusqu’aux ensembles vestimentaires de théâtre : au Lucernaire, à la Comédie française ou à la Gaîté-Montparnasse. Des parures à plumes pour femmes nues au Paradis latin !

Stéphanie Senappe dans son atelier du Grau-du-Roi • Yannick Pons

Ensuite, le prêt-à-porter féminin… Maillots de bains, lingerie puis chez Agnès B. pendant 10 ans. Espagne, Italie, France. Elle apprend le métier, elle apprend à connaître la filière du tissu et de la mercerie. Homme, femme, enfant, bébé, la couturière se spécialise dans l’achat des matières premières.

Quand l’engagement écologique rencontre la haute couture

De retour au Grau, sur sa terre natale, Stéphanie s’installe rive gauche dans un atelier de couture au sein duquel elle crée une première collection de sacs. Son magasin de marques de « seconde main » est situé face au restaurant de Pierre Alain, un graulen d’origine Suisse. Alors qu’il observe les pontons du port, il lance l’idée d’habiller les sacs de Stéphanie avec des filets de pêche récupérés. L’idée se concrétise rapidement. Après la crise sanitaire, la couturière change de rive et établit son atelier à côté de son domicile, rue Isard. C’est ici que nait le premier sac de grand-mère doublé de coton bio, en « jean » et filet de pêche. C’est l’histoire de la rencontre entre la haute couture et l’engagement éco-responsable vertueux.

Uzézé et recyclili

En hommage à ses grands-parents qui habitaient déjà la rue où se trouve l’atelier, un endroit habité essentiellement par des vignes à l’époque, elle crée un premier sac de grand-mère à partir d’éléments recyclés. Cuir, filets de pêche et chutes de "jean" de la société gardoise Tuffery. Un véritable hommage à sa grand-mère, Noélie, « Lili » et son grand-père Joseph, « Zézé » qui travaillait le métal. C’est ainsi que nait la marque Zézé et Lili ! Les anses sont faites avec du cuir de la société gardoise La botte gardianne. La fille du Grau appose des filets en nylon de « petit métier » de la pêche sur du tissu en rayures Bayadères, produit de la manufacture « Les toiles du soleil » située près de Perpignan.

Cinq modèles composent la gamme "Chalutier" • Yannick Pons

Les filets sont ceux des pêcheurs Graulens comme Paul Gros, figure incontournable, qui pêchent l’anguille dans les étangs camarguais. Une gamme de cinq sacs existe en "jean's". C'est ainsi qu'est née la ligne « Chalutier », composée de cinq produits : le sac rond de grand-mère, les cabas ou sacs de plage, le tote-bag format A4 et plus, la pochette et une trousse à maquillage. Les prix varient de 59 à 159 euros. La marque est lancée. On peut trouver ces pépites à la Barque d’Étienne ou dans la boutique Ipso du Grau-du-Roi. À Sète, Arles, Saint-Rémy-de- Provence. Et enfin à la boutique du phare de l’Espiguette !

Découvrez la boutique en ligne ici. 

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