
Pas de robes longues ni de smokings. Mais un tapis rouge fixé sous une longue arche éclairée par une nuée de petites ampoules rondes. Allègre-les-Fumades, qui abrite 1000 habitants dans un vallon cévenol, possède un des 202 casinos français. Le bâtiment voisine une station thermale aux eaux sulfureuses. Fermée durant trois ans, elle a rouvert avant l’été. L’établissement de jeu n’a jamais bouclé ses portes. Il ne le fait jamais, même pas le jour de Noël. Il ouvre tous les jours à 10h. A l’intérieur, on ne distingue plus la lumière du jour, mais les couleurs vives des 75 machines à sous et des 27 jeux électroniques.
En ce jeudi de fin novembre, vers 11h, il y a déjà une quinzaine de personnes, plutôt âgées. Un léger fond musical couvre le bruit des jeux. Aucun « faites vos jeux » ne résonne. Le croupier n’est présent que le soir. Les fans de roulette s’assoient à plusieurs autour d’une table électronique. Chacun glisse un billet dans une fente et peut sélectionner ses numéros sur une tablette. La bille, programmée électroniquement, virevolte plusieurs fois.