À 83 ans, l’artiste n’a rien perdu de son énergie.
Objectif Gard Vous êtes l’invitée d’honneur du festival. Que va découvrir le public de Rodilhan ?
Chantal Goya. Ce festival est une jolie idée, rien que le nom Maman j’vais au festival me plaît beaucoup. Ce ne sera pas le grand spectacle des 50 ans de scène, prévu à Montpellier, mais un concert adapté au festival, avec toutes mes chansons mythiques. Les enfants retrouveront Bécassine, le Lapin, Snoopy ou encore Maître renard. Et les parents retrouveront leurs souvenirs d’enfance.
Vous avez souvent un lien fort avec le public. Comment se traduit-il en concert ?
Il est très fort. Les enfants chantent avec moi, certains viennent déguisés en Bécassine et je les fais monter sur scène. C’est très émouvant. Les parents, qui m’ont connue dans les années 70, ramènent leurs enfants. Ce sont désormais trois générations qui partagent toutes ces chansons.
On a beaucoup parlé de votre costume de panda disparu. Où en est cette histoire ?
Le panda a été volé et je ne l’ai jamais retrouvé. Mais Julien Doré, que j’aime beaucoup, m’a proposé spontanément de m’offrir l’un de ses costumes. Ce geste m’a énormément touchée. Entre-temps, j’ai retrouvé la costumière Marie-France Larouy, qui a fabriqué mes premiers costumes et qui avait gardé le moule du panda. Elle va me le refaire, je l’aurai pour Bruxelles en octobre pour le début de ma tournée des 50 ans. À Rodilhan, je viendrai avec Snoopy à la place !
Vous évoquez Montpellier. Que préparez-vous pour cette date spéciale ?
À Montpellier, le 13 décembre, ce sera le spectacle des 50 ans d’amour. Plus de 60 personnes sur scène, 10 enfants, 12 danseurs et de grands décors retraçant ma carrière. Ce sera une grosse production, une vraie fête avec toutes mes chansons et une jolie histoire qui relie les tableaux entre eux.
Le tribunal de Paris vous a condamnés, avec Jean-Jacques Debout, à verser 2,18 millions d’euros au Crédit municipal de Bordeaux. Que répondez-vous ?
Il faut que les choses soient claires. Nous avons déjà versé 800 000 euros, ce qui représente dix ans de notre vie. Les gens croient que je n’ai rien payé, mais c’est faux. Tout est en train de se règler et cette affaire remonte à il y a dix ans, pas à aujourd’hui.
Qu’est-ce qui vous pousse encore à monter sur scène après toutes ces années ?
C’est ma vie. Je n’ai pas d’autre vie que celle-là. Le public m’a toujours suivie, il me donne une énergie incroyable. L’enfance est sacrée pour moi, et tant que je pourrai chanter pour les enfants et leurs parents, je continuerai.
Quels sont vos projets dans les prochains mois ?
Je pars en tournée dans toute la France, 18 zéniths ! En parallèle, fin septembre-début octobre, je sors un double album pour mes 50 ans de scène, et aussi un livre musical pour les tout-petits. Grâce à une petite puce, ils pourront entendre mes chansons en touchant la page. J’aime innover et continuer à transmettre.
Informations pratiques
Samedi 27 septembre, à partir de 12 h 30, espace culturel Bernard-Fabre de Rodilhan, chemin des Canaux. Festival sans concert de Chantal Goya, 9 € ; avec le concert de Chantal Goya, 30 €. Bar et restauration sur place, gratuit – de 3 ans, sur justificatif. Réservations via helloasso.com (Rakan musiques).