Publié il y a 1 an - Mise à jour le 21.04.2023 - Propos recueillis par Norman Jardin - 2 min  - vu 393 fois

L’INTERVIEW Éric Agrinier (Sdis 30) : « Nous sommes prêts ! »

Éric Agrinier
Éric Agrinier - Photo : Norman Jardin

Alors que le premier grand incendie de l’année a eu lieu le week-end dernier dans les Pyrénées-Orientales, les soldats du feu restent vigilants concernant la situation de notre département. Pour le lieutenant-colonel Éric Agrinier du Sdis, les sapeurs-pompiers du Gard sont en ordre de marche.

Objectif Gard : Doit-on s'inquiéter pour le Gard après l’incendie qui a frappé les Pyrénées-Orientales ?

Éric Agrinier : C’est difficile à dire car le département des Pyrénées-Orientales est frappé par une sécheresse plus marquée que dans le Gard. Toutefois, il faut être vigilant et déconstruire l’idée reçue qui dit qu’il n'y a des feux que pendant la période estivale.

Un grand incendie similaire à celui de Cerbère est-il à craindre dans le Gard ?

Tout le week-end nous avons renforcé les équipes sur les interventions de départ de feu de manière à prendre immédiatement la mesure des enjeux. On s’adapte à la situation actuelle. Si cela le justifie, nous activerons notre dispositif préventif, plus tôt dans la saison, alors qu’habituellement on le fait à la fin du mois de juin.

Cela veut-il dire que les sapeurs-pompiers du Gard sont désormais aussi vigilants au mois d’avril qu’au mois de juin ?

C’est un peu trop tôt pour dire que l’on est dans un dispositif identique à celui de l’été, mais on active déjà des mesures qui pourraient être « upgradées » dès lors que les conditions vont accroître le risque de feux de forêt.

Si un grand incendie se déclenchait aujourd’hui, dans le Gard, cela serait-il plus problématique qu’en plein été ?

Non, car les grands feux sont toujours problématiques. On est déjà en ordre de marche. Nous venons de recevoir des nouveaux véhicules, les formations se sont poursuivies pendant tout l’hiver. On est prêt. On a les effectifs propre à ce moment de la saison, ils ne sont pas encore renforcés, mais on peut sans aucun problème, si le niveau de risque le justifie, augmenter le nombre de pompiers en caserne.

C’est le vent qui vous inquiète le plus ?

Il est un des éléments extrêmement difficile à combattre car il favorise le développement rapide des feux, mais aussi les reprises de feu et il provoque les sauts du feu parfois à plusieurs kilomètres. Enfin, quand il souffle trop fort, il empêche les canadairs d’effectuer des largages.

Propos recueillis par Norman Jardin

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