Publié il y a 36 min - Mise à jour le 02.12.2025 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 28 fois

NÎMES Mission locale jeune : dix postes menacés en 2026 ?

Ce matin, devant les grilles de la préfecture du Gard

Ce matin, devant les grilles de la préfecture du Gard 

- Coralie Mollaret

Le projet de loi de finances 2026 de l’État prévoirait une diminution de la subvention versée aux missions locales jeunes. À Nîmes, les professionnels du secteur craignent une nouvelle baisse des effectifs.

À Nîmes métropole, depuis trois ans, le sujet de la Mission locale a fait couler beaucoup d’encre, en raison de ses difficultés financières. « Aujourd’hui, nous sommes toujours en convalescence… Le plan de redressement de la direction a supprimé un tiers de nos effectifs », reconnaît Emmanuel, chargé de projet. Aujourd’hui, effectif de l’association est de « 75 salariés dont 25 conseillers en insertion. » Ce mardi matin, à l’appel de l’intersyndicale (CGT-CNT-UNSA-Solidaires), des employés des missions locales ont manifesté devant la préfecture puis la Maison de la Région à partie de 11h.

200 jeunes accompagnés de manière « suivie »

Dans le cadre de la prochaine loi de finances, le gouvernement prévoit « une baisse des subventions de l’État pour 2026 à hauteur de 13 %. Elle s’ajoute à celle de 2025 : moins 5 % pour l’État et moins 5 % pour la Région », poursuit Emmanuel. « Concrètement, cette baisse de ressources signifie la suppression de 10 postes pour Nîmes, sachant que l’on accompagne de manière suivie 200 jeunes », poursuit-il. Créées dans les années 80, les missions locales sont l’illustration « de la volonté de décentraliser les politiques d’insertion » pour les coller au mieux aux besoins du territoire.

Les missions locales prennent en charge des jeunes de 15 à 25 ans : « Ils réunissent souvent plusieurs critères de précarité, comme le décrochage scolaire, des jeunes qui sortent de l’ASE (Aide sociale à l’enfance), qui n’ont pas de domicile… », rappelle Emmanuel. Le rôle de la Mission locale est donc de les remettre sur le chemin de l’emploi ou de la formation. « Sauf qu’aujourd’hui, nous n’avons plus les moyens de le faire correctement. Cela va à l’encontre des lois prises comme l’obligation de la formation pour les mineurs », poursuit Emmanuel. 

Le Conseil départemental dans le collimateur 

Au-delà de l’État, le syndicaliste pointe aussi les collectivités locales comme « le conseil régional qui a coupé dans le financement des formations. » Aussi, « il n’y a plus de postes de psychologue dans les missions locales. Le nôtre tient uniquement grâce à la volonté de notre direction. » Le Conseil départemental est aussi dans le viseur : « La collectivité est la seule d’Occitanie à ne plus nous financer depuis 2016. Or, cette collectivité est chargée de la compétence sociale. » Un autre rassemblement est prévu ce jeudi, à Montpellier et Toulouse, cette fois avec les salariés des missions locales ainsi que leurs directions. 

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