Publié il y a 10 mois - Mise à jour le 11.06.2023 - La rédaction - 9 min  - vu 815 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place à la coulisse politique gardoise !

Le petit pouvoir. Après la fermeture de la médiathèque Marc-Bernard à Nîmes en raison du trafic de drogue et de la violence dans le quartier, personne - à quelques exceptions près - n'est venu critiquer la décision du maire de Nîmes. Une décision même saluée par une partie de l’opposition. C’est assez rare pour le souligner. Du député Rassemblement national, Yoann Gillet, au communiste Vincent Bouget, tout le monde déplore la situation, espère une réouverture rapide mais personne n’a de solutions. C’est dommage en pareille circonstance. Tout le monde subit, tout le monde accepte. Même ceux qui pourtant semblaient au plus près des habitants de ce quartier. Mais ce n’est pas une nouveauté. Depuis 2020, on ne peut pas dire que l’opposition à la Droite, que ce soit à la Ville ou à Nîmes métropole, ait offert une alternative crédible et intéressante. En réaction à l’actualité, il y a des prises de parole sur les réseaux sociaux. Ah ça oui. Au moindre déplacement sur le terrain, à la moindre pluie ou sortie du soleil, la petite photo qui va bien, et le petit message pour les followers. Souvent ce sont des paroles mesurées exprimées par Vincent Bouget. C’est quasiment toujours avec le rouge qui tâche pour le Rassemblement national. Mais bon, on est habitué. Et sinon ? Rien. Sur le Palais des Congrès, sur la gestion du Nîmes Olympique, sur les Halles de Nîmes. Allez, sur le dossier de la Poste de Gambetta, la Gauche s’est mobilisée. Pour quel résultat ? La Poste va fermer. Où sont les contre-propositions ? Quand les sujets de fond seront-ils enfin posés sur la place publique ? La question environnementale, la politique de la Ville dans les quartiers populaires, les choix en matière d’urbanisme, les Nîmois à faire rayonner, etc. Il n’y en a pas. Il y en avait dans le programme 2020 de chacun des candidats mais il n’est même plus défendu. C’est d’ailleurs pareil à l’échelon de l’Agglomération. Franck Proust mène sa politique. Il y a des choses intéressantes mais il y a aussi des critiques à faire. Nada, que tchi, walou ! À part sur le financement des clubs féminins ou pour dire que Magna Porta n’avance pas. Mais sur le reste ? Les transports, l’argent investi à l’aéroport, le choix en matière de déchets, la création de la taxe Gemapi, etc. Silence radio. Ou de faibles décibels… C’est certainement pour cela que les exécutifs locaux continuent tranquillement leur bonhomme de chemin. C’est d’ailleurs tout autant valable pour l’opposition cette fois de la Droite à la majorité départementale. Ainsi, les gouvernants locaux ou départementaux assument leur gestion sans tambour ni trompette mais surtout, sans stress. Jusqu’en 2025, vers la fin de l’année. Ou fin 2027. Là bizarrement, beaucoup de monde aura des choses à dire. Même des inconnus au bataillon. Il y aura des critiques à faire, des propositions plus rocambolesques les unes que les autres. Et à la fin ? C’est Jean-Paul Fournier qui sera réélu ou son successeur. Et au Département, la Gauche, comme depuis des décennies, gardera le pouvoir. Et quand le pouvoir ne circule plus…

C'est mal barré ! Pour le contournement Ouest de Nîmes. Selon nos informations, à ce stade, dans le Plan État-Région, il n’y figure pas. Une mauvaise nouvelle pour tous les exécutifs locaux qui se sont battus depuis des mois, si ce n'est des années. "Macron, c'est le roi des effets d’annonce. Et comme nous n'avons pas de députés de la majorité dans le Gard à l'exception de Philippe Berta qui n'a pas fait le job, on est marron. Pour le coup, Françoise Dumas est une sacrée perte, elle savait défendre les dossiers du territoire" fait savoir un élu local remonté contre l'État. Christophe Rivenq, président d'Alès Agglomération ou encore Franck Proust, président de Nîmes métropole considèrent que le match n'est pas encore perdu. Ils viennent de co-signer un courrier à l'attention du chef de l'État pour l'encourager à tenir parole... Objectif à présent : faire en sorte que la première tranche du contournement Ouest puisse se faire entre Nîmes-Ouest et la RD 40. "Si cela ne se fait pas là, cela ne se fera jamais", glisse un maire du territoire, quelque peu défaitiste...

La rencontre. Ils ont pris rendez-vous, cet été, à l’abri des regards indiscrets et à distance du tumulte quotidien. Franck Proust, le président de Nîmes métropole et Julien Plantier, le premier adjoint, ont décidé de passer du temps pour s’accorder définitivement sur la stratégie à adopter pour 2026. Les deux veulent diriger les deux collectivités. Les deux considèrent avoir la légitimité pour le faire. Les deux ont de l’influence dans la Ville. Les deux n'ont peur ni des communistes, ni de l’extrême-droite. Mais les deux n’ont pas le même âge, la même maturité, la même expérience. L’un a connu la défaite, a mangé son pain noir, a eu fort à faire avec les tribunaux. L’autre n’a connu que des victoires, sous le patronage de Jean-Paul Fournier. Mais à jouer un rôle déterminant en 2020, à la fois en constituant presque seule la liste électorale, en déjouant tous les pièges des autres candidats. Et en parvenant à offrir au maire de Nîmes un quatrième mandat historique. Le départage sera difficile… Surtout si aucun des deux ne fait pas un pas vers l’autre… Et si Jean-Paul Fournier mettait tout le monde d'accord en tentant le 5e mandat ? Il en a de plus en plus envie...

Ça grogne chez les socialistes… Élu en mars dernier, Pierre Jaumain est le nouveau patron du PS. Dans son programme, le socialiste adepte du mouvement Refondation soutenu par Carole Delga avait pour ambition de remettre la fédération au travail. « On le voit dans la presse mais la fédé, elle, ne vit pas ! Ça fait trois mois qu’il ne se passe rien », houspille un camarade. « Il y a bien eu une réunion de la commission contre l’extrême-Droite mais Pierre Jaumain n’était pas là et Nicolas Ferrière est parti avant la fin… » 

Le syndicat Sud SDF... Ce jeudi, l’adjoint nîmois Pascal Gourdel a rencontré les responsables cégétistes, vent debout contre la décision de la mairie de partager leurs locaux avec le syndicat Sud. Comment cette rencontre s'est-elle passée ? « Je serai tenté de dire bien », répond l’élu. Ah, bonne nouvelle. Enfin, peut-être pas, puisque Pascal Gourdel enchaîne : « sachant qu’il est difficile de discuter avec des personnes qui pensent n’avoir que des droits et pas de devoirs… » Aïe… Conséquence : le syndicat n’a plus qu’à se rapprocher du Conseil départemental ou de la Région s’ils souhaitent obtenir de nouveaux locaux… 

Roland Garros, la suite ! La semaine dernière, ici-même, on vous racontait l’absence de Julien Plantier le jour de la venue du président de la République Emmanuel Macron et de la soirée Unesco au théâtre de Nîmes. Le premier adjoint avait une bonne raison pour se rendre à Paris. Il représentait les intérêts de la Ville dans le projet de reprise par le Comité départemental de tennis du Gard du Tennis club Bas-Rhône Nîmes. Notamment parce que les infrastructures appartiennent aujourd’hui à la mairie. Objectif : redonner de l’élan au club, mais surtout en faire un Centre national sur terre battue de référence, labellisé par la Fédération française de tennis, de manière à accueillir des événements de haut niveau. « Le but est de refaire de nombreuses infrastructures et équipements et d’en faire un des grands clubs français sur terre battue », explique l’avocat Guillaume Barnier lui aussi du voyage. « Il s’agit d’un projet au long cours pour lequel je suis l’avocat du Comité départemental, notamment dans le cadre des multiples réunions depuis plusieurs mois avec la ville de Nîmes et la préfecture du Gard. » Soutenus dans leur démarche par la ligue Occitanie, les deux hommes ont profité de Roland Garros pour obtenir une rencontre avec le président de la fédération française, Gilles Moretton. Et ce n'est qu'après qu'ils se sont offerts une après-midi de détente sous le soleil parisien, dans les tribunes de Roland Garros… C'est dit !

Du changement au cabinet ? Depuis le début de semaine, les bruits de couloir se multiplient sur des changements à venir au cabinet du maire de Nîmes. Teddy Maurel, le chef de cabinet serait sur le départ. Plusieurs noms circulent pour le remplacer. Notamment celui d'Arthur Vuinee, actuellement chargé de mission au cabinet de Jean-Paul Fournier. D'autres personnalités sont approchées. Et même une en particulier, déjà présente à la mairie... Et qui était d'ailleurs en bonne place à la fête du comité de quartier de Castanet, entre Franck Proust et le maire de Nîmes jusqu'à une heure très tardive... Les prochains jours devraient clarifier tout cela...

La ministre de la Culture tape dans l’œil de Fournier. Il avait le sourire jusqu’aux oreilles le maire de Nîmes à la sortie du ministère de la Culture à Paris mercredi dernier. Pourtant, quand il entre dans le bureau de la ministre de la Culture, le premier édile est désappointé par la situation nîmoise et les incidents à Pissevin. À contre-cœur, il a été contraint de fermer la médiathèque Marc Bernard face aux dealers. « Elle était au courant. Tout de suite, elle en a parlé au maire. Elle trouve comme nous que cette situation ne peut pas continuer de la sorte et elle a promis à Jean-Paul Fournier d’en toucher un mot à Gérald Darmanin », explique un membre de la délégation. L’autre motif de satisfaction pour Nîmes : le conventionnement du théâtre de Nîmes en scène nationale. « La ministre est ouverte sur le sujet, elle doit revoir le cahier des charges de toutes les scènes nationales avant de valider de nouvelles labellisations. » Le clou de la rencontre, bien entendu, concernait la candidature Unesco de la Maison Carrée. Et là aussi, Rima Abdul-Malak a confirmé sa motivation réelle et sérieuse pour porter le dossier. C’est en effet l’exécutif qui sera moteur en septembre prochain au Comité du patrimoine mondial à Riyad, en Arabie Saoudite.

Le sport féminin financé par Franck Proust. Hier après-midi à Paris Bercy, les filles de Nîm'arguerittes, club né de l’entente entre l'Usam Nîmes-Gard et le CS Marguerittes ont remporté la Coupe de France régionale féminine. Dans les tribunes, le président de l’Usam David Tebib, le maire de Marguerittes Rémi Nicolas et Franck Proust, président de Nîmes métropole. Ce dernier a apporté son concours financier au club féminin nîmois en versant 10 000 euros de participation et de soutien pour cette finale. « Nous accompagnons le club car Nîmes métropole bénéficie grâce à ce match, d’une visibilité commerciale du territoire. Le match était devant 8 000 spectateurs et retransmis à la télévision » explique un membre du cabinet de l’Agglo. Pour la saison prochaine, l’ambition est de constituer une grande équipe de handball féminin locale. Pour cela, une prise de contact a été opéré par David Tebib pour convaincre Bouillargues Handball Nîmes Métropole de participer à cette belle aventure… Le début d'une nouvelle ère ?

Le retour de l’Agglo. Après la crise covid, et maintenant que les finances de l’Agglomération nîmoise sont sous contrôle, Franck Proust envisage de participer financièrement aux grands évènements du territoire comme avant 2020. Ainsi selon nos informations, Nîmes métropole devrait accompagner la prochaine édition de l’Étoile de Bessèges avec à la clé, une étape significative sur l’une des communes de l’Agglomération. Autre événement, autre soutien pour l'Arc Club de Nîmes qui organise en 2024, la XXVI° édition de son Tournoi International de tir à l'arc en salle. Un événement à retrouver du 19 au 21 janvier 2024. Trois jours de compétition pour un événement exceptionnel avec les meilleurs archers du monde. Sous les couleurs désormais de Nîmes métropole…

Proust à l’international. Jeudi, le président de Nîmes métropole a pris le temps de recevoir comme il se doit le maire de Diego Suarez à Madagascar, Jean Luc Désiré Djavojozara. L’occasion de signer une nouvelle convention de partenariat engagée entre Nîmes métropole et la communauté urbaine de Diego Suarez visant à favoriser le développement international des acteurs des deux collectivités œuvrant dans le domaine de l’eau. « Cet accord permettra d’approvisionner 20 000 habitants en eau potable sur les 165 000 que compte la commune », indique Franck Proust à notre rédaction. « Il s’agit là de démontrer une nouvelle fois la capacité et le savoir-faire français afin de permettre aux populations de continuer à vivre sur leur territoire », complète le président de Nîmes métropole. Une coopération utile et essentielle dans la politique de développement engagée par la ville de Diego Suarez. Une volonté que ne cache pas l’ancien député européen, qui voit dans les échanges internationaux, un moyen de continuer à exister sur la scène… nationale !

Le RN a des visées sur Pont-Saint-Esprit ? C’est la rumeur de plus en plus pressante sur cette commune du Gard Rhodanien. Alors que Claire Lapeyronie, maire de la commune, par ailleurs vice-présidente de la Communauté d'agglomération du Gard rhodanien et conseillère régionale, a pris la présidence de l'Établissement public foncier régional Occitanie, le député de la circonscription et tout le camp du RN s’imaginent que tout est possible… Il faut dire que le score réalisé l’an dernier aux Législatives par le parti de Marine le Pen a de quoi inquiéter la majorité municipale. En tête au premier tour avec 39 % des suffrages, le député RN Pierre Meurin avait recueilli 63 % des voix au second tour. Après avoir choisi d’implanter sa permanence parlementaire à Pont-Saint-Esprit, envoyé ses collaborateurs au conseil municipal, il confirme à demi-mot : « Pont-Saint-Esprit aura sa liste de façon presque certaine. » Mais pas sûr que ce soit Pierre Meurin la tête de liste. Qui porte d’autres ambitions pour le Gard Rhodanien. On le sait bien, l’appétit vient en mangeant…

Dernière semaine du Club ! Demain et jusqu’à jeudi, profitez-en, c’est la dernière semaine de votre émission TV d’informations en direct, le Club Objectif Gard ! Rassurez-vous, on sera bien de retour à la rentrée de septembre. Mais pour finir cette saison marquée par une audience en forte progression, on a concocté un menu politique consistant. Demain, lundi, c’est Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, qui sera avec nous en direct. Mardi, c’est Nathalie Nury, maire de Roquemaure et vice-présidente au Département. Mercredi, Julien Sanchez, le maire de Beaucaire et vice-président national du Rassemblement national. Enfin, jeudi, pour la dernière, c’est Franck Proust, le président de Nîmes métropole qui sera notre invité fil rouge tout au long de l’émission. Et après, c’est la quille !

La rédaction

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