Publié il y a 4 h - Mise à jour le 18.06.2025 - Abdel Samari - 2 min  - vu 2289 fois

ÉDITORIAL Moment de vérité pour le Nîmes Olympique

Franck Proust

Franck Proust, président de Nîmes Métropole 

- Sacha Virga

Présent hier au Salon international de l'aéronautique et de l'espace qui se tenait au Bourget, Franck Proust est rentré plus tôt à Nîmes pour tenter de finaliser un accord avec l'actionnaire principal actuel.

Hier mardi, les gendarmes financiers du football français ont auditionné le Nîmes Olympique. Rani Assaf, l'actuel président, n'a pas fait le déplacement. Une manière d'acter son souhait d'être libéré de cette aventure sportive infructueuse. Les Crocos étaient donc représentés par l'association Nîmes Olympique. Yannick Liron, le président, ainsi que l'avocat de l'association, Olivier Martin. Les deux Nîmois ont fait amende honorable et assuré les instances footballistiques de la volonté d'offrir un avenir au club malgré le contexte sportif et extra-sportif complexe. Des arguments, semble-t-il entendus, d'autant que les représentants de la Fédération française de football suivent attentivement la situation nîmoise. Pas de décision à ce stade. Dans le jargon des financiers, un sursis à statuer est prononcé. C'est simple : ils laissent huit jours au Nîmes Olympique, et à ceux qui veulent bien s'en préoccuper, pour produire un budget afin de maintenir le club en National 2. Une bonne nouvelle. Car avant cette première audition, rien ne permettait d'avoir la garantie que la FFF était favorable à cette éventuelle option. La mauvaise : le compte à rebours est lancé pour éviter une rétrogradation administrative. Il faut un budget plausible pour la 4ᵉ division française. Mais surtout, des garanties financières adéquates. Sans compter l'assurance d'une mise à disposition d'infrastructures pour s'entraîner et jouer les matchs officiels. Désormais, Yannick Liron va se retourner pour voir s'il y a du monde derrière lui. Des entreprises locales semblent prêtes à s'investir. Mais essentiellement, selon nos informations, la puissance publique. Ouf. Critiquée, la Ville est en tout cas la seule garantie qui s'est clairement manifestée pour le moment. Elle assure déjà une bonne partie du budget de l'association. 200 000 euros par an. Quand le Département du Gard et son vice-président aux Sports, candidat putatif aux municipales, octroient 40 000 euros seulement. Cette fois, pour l'équipe première, c'est 1,5 million d'euros à mettre sur la table au bas mot pour la prochaine saison. Sans compter le deal à trouver avec Rani Assaf pour disposer du domaine de la Bastide et du stade des Antonins. Là encore, le maire Jean-Paul Fournier et son premier adjoint sont à la manœuvre. Présent hier au Salon international de l'aéronautique et de l'espace qui se tenait au Bourget, Franck Proust est rentré plus tôt à Nîmes pour tenter de finaliser un accord avec l'actionnaire principal actuel. Y parviendra-t-il ? Il n'y a pas le choix. Reste à savoir si d'autres collectivités sont prêtes, aussi, à mettre la main à la poche. Ce sera le cas à coup sûr. Car il s'agit d'un moment de vérité. On n'a plus le temps pour les grandes envolées lyriques.

Abdel Samari

Nîmes

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