Que fera l’extrême-droite aux prochaines municipales ? À six mois du scrutin, aucun candidat n’est dans les starting-blocks. Mais à Nîmes, le parti de Marine Le Pen adopte, depuis plusieurs mois, une stratégie d’une surprenante tendresse envers la droite.
Thierry Jacob, élu RN très actif sur les réseaux sociaux (et jusque-là dans l’opposition…), avait adressé petit mot gentillet à l’endroit de Franck Proust, à l’époque où il n’était même pas candidat aux municipales : « Il serait incontestablement un sérieux candidat pour diriger Nîmes (…) Il lui faudra rassembler tous ceux qui ne veulent pas voir la gauche l’emporter. » Charmant, non ?
La romance ne s'arrête pas là. Souvenez-vous, lors du divorce avec Julien Plantier, les élus RN ont pris parti pour la majorité municipale, expliquant n’aimer « ni les traitres, ni les ingrats ». Le reste de l’opposition avait pris d’autres postures politiques : les Progressistes ont voté contre cette éviction et la Gauche, elle, a souhaité ne pas prendre part au vote.
Ce lundi, en conseil communautaire, rebelote. Thierry Jacob, notre Cupidon du Colisée, se fend d'une nouvelle déclaration d’amour. Sur le très turbulent dossier de l’aéroport, il prend la défense de son protégé vivement critiqué par la méchante gauche : « Il y a deux visions qui s’opposent : ceux qui veulent faire décoller l’aéroport et ceux qui le clouent au sol. » Le président Proust en est resté bouche bée. L'histoire ne dit pas s'ils sont repartis "main dans la main", un autre succès de Christophe.