Publié il y a 13 jours - Mise à jour le 21.11.2024 - Louise Gal - 3 min  - vu 693 fois

FAIT DU JOUR Projet de loi de finances : quel impact pour Saint-Gilles ?

Eddy Valadier.

- Photo Stéphanie Marin

L'avant-dernier conseil municipal de 2024 à Saint-Gilles s'est déroulé mardi 19 novembre, avec à l'ordre du jour, le rapport d'orientation budgétaire pour l'année à venir. Un sujet épineux alors que le projet de loi de finances prévoit 5 milliards d'euros d'économies pour les collectivités.

Eddy Valadier dirigeait, mardi 19 novembre, l'avant-dernier conseil municipal de l'année à Saint-Gilles. L'heure d'établir un premier bilan de 2024, et de présenter le rapport d'orientation budgétaire pour l'année à venir. "Notre dette s'établira fin 2024 à 9 millions 541 000 euros, contre 12 millions 681 000 euros il y a dix ans. Cela signifie que, depuis notre élection en 2014, la dette de la ville aura diminué de 25 %", se targue t-il. Le maire ajoute que la commune a dans le même temps investi plus de 80 millions d'euros. "Si en 2014 nous avions 43% de notre dette classée à un niveau sensible, en 2024, 100% de notre dette est désormais classée au niveau 1A, qui est le meilleur. Alors même qu'en dix ans, nous aurons baissé à trois reprises le taux d'imposition de nos concitoyens."

Un impact négatif de 360 000 euros

Eddy Valadier est ensuite revenu sur le contexte budgétaire de la France, et sur sa dette publique qui a atteint le niveau historique de 3 228 milliards d'euros. Pour tenter de redresser les comptes publics, le projet de loi de finances (PLF) prévoit une contribution des collectivités locales de 5 milliards d'euros. Si le PLF est voté en l'état, Eddy Valadier prévient que l'impact négatif pour Saint-Gilles serait de 360 000 euros en 2025. Une somme importante qu'il a détaillé. "Il y aurait l'augmentation de quatre points des cotisations des retraites des fonctionnaires territoriaux qui nous ajouterait une dépense supplémentaire de 170 000 euros. Le texte prévoit aussi une réduction du fonds de compensation de la TVA, avec un impact négatif de 130 000 euros pour la commune. Enfin, il prévoit également l'augmentation des taxes sur l'électricité, ce qui aurait un impact de 60 000 euros." À cela s'ajoutera le gel des dotations globales de fonctionnement des communes. 

Après avoir présenté ce contexte, Eddy Valadier a proposé un budget de fonctionnement de 16 millions 883 120 euros, soit une hausse de 3,38% par rapport à 2024. "Nos recettes seront quant à elles en augmentation de 1,26% en considérant que nous continuerons à soutenir le pouvoir d'achat des Saint-Gillois puisque nous n'augmenterons ni les taux d'impôts fonciers ni les tarifs des services publics rendus à la population." La situation économique de la France et le nouveau projet de loi de finances inquiète Paul Gabriel élu d'opposition qui a également souligné "l'amputation du fonds vert de 1,5 milliards d'euros." Le conseiller municipal questionne : "cela aura-t-il un impact sur nos projet engagés ?" Eddy Valadier se veut rassurant. "Le PLF aura un impact sur l'année 2025 et l'État s'apprête à moins nous accompagner. Mais notre collectivité a suffisamment d'excédent budgétaire pour que nous restions optimistes. L'année 2025 sera malgré tout, parmi les 10 dernières années, celle au cours de laquelle la commune investira le plus."

De nombreux projets

Le maire a en effet proposé d'inscrire 17 millions d'euros pour "poursuivre la modernisation de Saint-Gilles", et a présenté les différents projets prévus pour 2025. Il y a tout d'abord la poursuite de certains travaux, comme l'école Jules Ferry (1,5 millions d'euros) dont le chantier devrait s'achever à la fin du printemps, le pôle petite enfance (qui coûtera 7,5 millions d'euros en 2025), ou encore la rénovation de la piscine (2,2 millions d'euros). Eddy Valadier souhaite également engager de nouvelles opérations. "Il y a la réfection des quais de notre port fluvial pour 500 000 euros, une enveloppe de 600 000 euros pour le projet de parc urbain de 13 000 m2 dont les travaux débuteront, nous l'espérons, en janvier ou février, ou encore le tronçon de la Via Rhôna le long du canal qui sera engagé dès cet hiver avec une participation de la ville à hauteur de 800 000 euros", détaille-t-il. "Enfin, on doit libérer du foncier pour permettre au Conseil départemental du Gard de construire un collège. Il nous faut reconstruire notre stade de rugby, nos équipements d'athlétisme, et améliorer notre pas de tir à l'arc. Nous engagerons 1 million d'euros dès 2025 pour lancer la construction de ce nouvel équipement." 

Le premier édile saint-gillois rejoint toutefois l'inquiétude de Paul Gabriel concernant les répercussions des mesures sur les partenaires de la ville. "L'impact s'élève à 4,2 millions d'euros pour l'agglomération Nîmes métropole, le Département cherche 30 ou 40 millions d'euros et la Région 150 millions. Cela vient en effet s'ajouter au fait que l'État nous accompagnera moins." Rien n'est cependant fixé pour le moment. Le projet de loi de finances a en effet été rejeté en première lecture par l'Assemblée Nationale et Gérard Larcher, le président du Sénat, a annoncé ce week-end qu'il souhaitait réduire l'effort budgétaire demandé aux collectivés en passant de 5 à 2 milliards d'euros. 

Louise Gal

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