Figure bien connue de la politique saint-gilloise, Christophe Sevilla officialise sa candidature aux élections municipales 2026. "La rumeur dit que je ne partirais pas, que je jetterais l’éponge. Ce n’est pas le cas. Il faut que ce soit dit une bonne fois pour toutes." Sur son bureau repose un classeur où sont archivées de nombreuses coupures de presse. Il le feuillette à rebours, remontant ainsi le temps jusqu'aux années 90. Christophe Sevilla, ex-UDI, a été conseiller municipal puis adjoint au maire, délégué aux Travaux et à l'animation de la ville, entre 2001 et 2008, sous les mandats de Roland Gronchi. En 2014, alors qu'il était pressenti pour être tête de liste, le commerçant spécialisé dans le négoce de matériaux se rallie à Eddy Valadier (UMP en ce temps), "dans le but de battre Gilbert Collard", candidat Front national. "Ce n'était pas du tout naturel. Cette union s'est faite dans un contexte d'urgence. Et on a été élus, ce qui a été un exploit pour nous, commente-t-il. Alors la métamorphose de Saint-Gilles, entre 2014 et 2020, j'y ai contribué."
Une liste nommée "Terre de Saint-Gilles pour vous et avec vous"
Après six ans, Christophe Sevilla - créateur de la feria de la Pêche et de l'Abricot - repart avec le maire sortant, mais 33e sur la liste, "à ma demande". La relation entre les deux hommes s’est tendue à la suite d’un désaccord sur la vente d’un terrain. Le commerçant à la retraite ne le nie pas, "mais ma candidature aujourd'hui n'est pas une vengeance personnelle", assure-t-il. Et le même de poursuivre : "Le grief est réglé, je veux que ce soit une campagne propre." L'homme au regard bleu azur travaille sur le dossier depuis deux ans. Sa liste, nommée "Terre de Saint-Gilles pour vous et avec vous", est bouclée à 95 %. Elle rassemble "des personnes qui n'ont jamais été élues, jamais été aux affaires, mais qui ont des compétences dans divers domaines, des hommes et des femmes de tous horizons, de toutes tendances".
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"C'est une liste apolitique", martèle Christophe Sevilla, balayant d'un revers de main l'idée d'avoir cherché le soutien de l’extrême-droite. "C’est le Rassemblement national qui m’a sollicité pour me donner l’investiture. Je suis allé au bout de la démarche, j’ai écouté, je ne l’ai pas eue, mais je ne l’aurais pas acceptée."
Quelles priorités ?
Né à Madrid et installé à Saint-Gilles depuis l’âge de 5 ans, Christophe Sevilla se présente comme une "alternative à la politique de Valadier". Il pointe du doigt "le manque de dynamisme de la commune" et avance plusieurs priorités : soutien aux agriculteurs, artisans et entrepreneurs, notamment sur des questions pratiques comme le stationnement des poids lourds et leur reconnaissance dans les décisions publiques. Sur le plan économique et urbanistique, il propose de déplacer les arènes vers le parking Charles-de-Gaulle afin d’aménager une salle des fêtes sur l’espace libéré. La prévention des inondations, la sécurité, la propreté et la cause animale figurent également parmi ses axes de travail.
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