Publié il y a 8 mois - Mise à jour le 27.01.2024 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 421 fois

NÎMES Achille et la guerre de Troie, héros de la prochaine expo du Musée de la Romanité

Une exposition temporaire du musée de la Romanité (Photo ArAnthony Maurin).

La prochaine exposition temporaire du Musée de la Romanité aura lieu du 26 avril 2024 au 5 janvier 2025.

Le Musée de la Romanité (Photo Archives Anthony Maurin).

Si la dernière exposition temporaire du Musée n’a semble-t-il pas trouvé son public parce qu’un peu trop décalée, pointue ou pas assez « historique », celle qui va arriver a le panache d’une mythologie connue de tous. Du 26 avril 2024 au 5 janvier 2025, le Musée de la Romanité à Nîmes présentera donc une exposition fascinante sur le mythe d’Achille, mettant en vedette une mosaïque monumentale, jamais exposée dans les collections, représentant l’épisode d’Achille à Skyros.

Nicolas de Larquier (Photo Musée de la Romanité).

Cette exposition met en lumière les collections du Musée de la Romanité mais est également enrichie par des prêts du Musée du Louvre, du Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France, du Musée de Picardie d’Amiens, du Musée de Beauvoisine de Rouen, du Musée d’Aquitaine de Bordeaux et du Musée Saint-Raymond de Toulouse.

Héros légendaire de la mythologie grecque qui s’est illustré par sa bravoure et sa vaillance lors de la guerre de Troie, Achille est le protagoniste de cette grande exposition présentée au Musée de la Romanité. Elle s’appuie sur un riche ensemble d’œuvres du musée principalement issu de ses réserves, dont une mosaïque de plus de 30 m2 non exposée depuis sa restauration en 2010, et restituée dans son état d’origine au moyen d’une projection numérique. L’exposition développe également un parcours immersif, accessible à tous. Il permet de suivre l’itinéraire de ce héros connu de tous, de sa naissance jusqu’à sa mort, et de raconter son implication au sein du grand mythe de la guerre de Troie.

Trois axes pour y voir plus clair

Le premier est l’axe pédagogique qui, grâce à des textes et une application multimédia interactive cartographique permet de suivre le destin des personnages et les grandes étapes de la guerre.

Photo d'illustration de la première exposition temporaire au Musée de la Romanité, jambières de gladiateurs (Photo ArcAnthony Maurin).

Un inévitable et sans aucun doute passionnant axe iconographique avec une sélection de 100 œuvres principalement issues des collections du Musée de la Romanité, et notamment à travers l’oeuvre centrale de l’exposition, la mosaïque d’Achille à Skyros. Enfin, un axe onirique à travers la création d’une fresque vidéo monumentale, audiovisuelle et immersive par l’artiste vidéaste Dominik Barbier et Anne Van den Steen / FEARLESS (scénographie immersive), qui plonge le visiteur au plus près du mythe d’Achille.

Une exposition temporaire du musée de la Romanité (Photo ArAnthony Maurin).

L’exposition s’articule en cinq sections, partant des sources du mythe d’Achille et de la guerre de Troie, pour ensuite détailler le parcours du héros mythologique, de sa naissance à sa mort en passant par son implication dans la guerre. Elle s’achève par un focus montrant comment les XXe et XXIe siècles se sont appropriés le mythe.

L’exposition s’ouvre par une introduction présentant le personnage d’Achille afin de mieux étayer le parti pris de l’exposition : présenter Achille comme un archétype, dont le parcours, les expériences et les choix illustrent de manière emblématique le cheminement de l’homme grec, fort et héroïque, tout en montrant ses ambivalences afin de déjouer les caricatures.

Olver Laric est le dernier pensionnaire en date de l'exposirtion temporaire du Musée de la Romanité (Photo Archives Anthony Maurin).

Le parcours se poursuit par une présentation de la guerre de Troie et ses origines, notamment via une application multimédia interactive et cartographique permettant de localiser les principaux lieux du mythe d’Achille et de la guerre de Troie, ainsi que les mouvements maritimes et terrestres des principaux protagonistes (Achille, Pâris, les Grecs). Le visiteur peut ainsi naviguer parmi une galerie de portraits pour en savoir plus sur les principaux acteurs de cette guerre mythique.

Cette section présente des ensembles d’oeuvres évoquant les protagonistes de l’épisode des noces de Thétis et Pelée et de la Pomme de la Discorde, à l’origine de la guerre : les dieux Zeus, Aphrodite, Athéna, Héra, Hermès, ainsi que Pâris et Hélène.

Du haut de la tour Magne, Jean-Claude Golvin a eu lui aussi droit à une expo temporaire sur la cité antique de Nemausus (Photo ArcJ-C Golvin).

La troisième section, consacrée à la jeunesse du héros Achille, met en lumière sa naissance, son enseignement par le centaure Chiron et sa fuite sur l’île de Skyros. Ces sujets sont incarnés dans l’exposition grâce à des prêts prestigieux, tels que le Sarcophage d’Achille à Skyros daté de 210 après J.-C. provenant du Musée du Louvre, ou encore une coupe du XIIe siècle conservée au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France évoquant des scènes de la vie d’Achille. Avec la mosaïque d’Achille à Skyros, elles forment le coeur même de l’exposition illustrant le dilemme d’Achille entre le monde féminin et le monde viril, qui se conclut par le moment fatidique où il décide de prendre les armes pour la guerre.

Les Étrusques débarquaient au Musée de la romanité de Nîmes jusqu'au 23 octobre 2022 (Photo Anthony Maurin).

Le rôle d’Achille dans la guerre de Troie est abordé dans une quatrième partie, évoquant également l’implication des dieux dans le conflit, la durée et la difficulté́ du siège, la peste lancée par Apollon sur les Grecs suite au rapt de Chryséis, la colère d’Achille contre Agamemnon et enfin son retour au combat pour venger la mort de son ami Patrocle, illustré par le sarcophage de la mort d’Hector daté du IIe siècle après J.-C.

Photo d'illustration de l'exposition temporaire au Musée de la romanité, « Pompéi, un récit oublié » (Photo Archives Anthony Maurin)

Enfin, le dernier espace présente des interprétations un mythe d’Achille à travers le temps, par quelques cours extraits de films du genre peplum ou de séries d’animations. Cet espace explore d’autres interprétations et permanences du mythe d’Achille, mises notamment au service de la fiction et du divertissement aujourd’hui.

Le commissariat scientifique est assuré par Nicolas de Larquier, conservateur en chef du Musée de la Romanité, Claire Champetier, adjointe au conservateur, Lucile Novellini, responsable des publics du Musée, Raffaella Gafà, chargée d’études au Musée.

Le Musée de la romanité (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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