Publié il y a 1 an - Mise à jour le 15.09.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 816 fois

NÎMES EN FERIA Valentín remporte le trophée Nimeño II

Valentín, le Nîmois, remporte le trophée Nimeño II (Photo Anthony Maurin).

Novillada sans picadors Trophée Nimeño II avec cinq becerros de Pagès-Mailhan pour Raphaël Ponce de León (CFT salut), Andoni Verdejo (Adour-Afición oreille), Alberto Donaire (Valencia vuelta), Nicolás Cortijo (Albacete salut) et Valentín (Nîmes / CFT salut). Valentin remporte le trophée Nimeño II.  

Valentín, le Nîmois, remporte le trophée Nimeño II (Photo Anthony Maurin).

On ne va pas dire que cette novillada est de trop même s’il est toujours difficile d’attirer les foules un vendredi matin. Cependant, qu’elle beauté de voir en feria un tel paseo. Des jeunes qui ont envie, des apprentis toreros qui vont peser sur l’avenir.

Profitons aussi de ce paseo pour célébrer les 40 ans du Centre Français de Tauromachie de Christian Le Sur (vous pouvez aller voir la belle exposition de la chapelle des Jésuites).

Christian Le Sur reçoit la médaille de la Ville des mains du maire Jean-Paul Fournier et de son adjoint à la tauromachie Frédéric Pastor pour les 40 ans du Centre Français de Tauromachie qu'il a fondé et amené là où il est aujourd'hui avec 22 matadors de toros à son actif ! Olé ! (Photo Anthony Maurin).

Le lot de cinq Pagès-Mailhan est, comme à son habitude, un lot de grande tenue et de belles qualités, idéal pour les novilleros qui veulent transmettre et prouver qu’ils peuvent avoir un avenir dans la tauromachie.

L'entame de faena de Raphael Ponce de León (Photo Anthony Maurin).

Raphaël Ponce de León et toujours précieux quand il trouve la bonne distance. Il la trouve un temps au capote. Il gratifie les tendidos de quelques passes millimétrées et bien exécutées. Il varie son répertoire à la muleta après avoir banderillé son adversaire. Ponce de León attaque sa faena au centre du ruedo et dans le dos avant de batailler à droite pour sortir le meilleur du Pagès-Mailhan pas facile à aborder. Salut.

Douceur et volupté pour Verdejo (Photo Anthony Maurin).

Andoni Verdejo est un pensionnaire d’Adour Aficion, l’école taurine de Richard Milian. Un torero sûr qui n’a pas fait le déplacement pour rien. Une réception classique au capote avant un quite plutôt bon de Donaire et une entame de faena doux et calme. Le spectacle se ressent sans forcer dans le spectaculaire. Verdejo est simple et efficace, sa faena est un best of de détails soyeux dans un écrin joliment présenté. Quelques naturelles au-dessus du lot mais une épée qui valait mieux. Salut.

Alberto Donaire ici à l'oeuvre (Photo Anthony Maurin).

Alberto Donaire est peut-être celui des cinq apprentis toreros du matin qui a montré le plus de personnalité. Le coude haut et la main basse, la vue claire et les gestes sûrs, Donaire s’attire immédiatement les faveurs des étagères. Une gueule de chérubin et un poignet de pongiste. La Valencian est ici à la maison, sa tauromachie plaît, son œil aussi. Quelques séries de merveilleuses naturelles qui viennent agrémenter le bon moment avant de terminer sur des manoletinas resserrées pour un frisson de plus. Comme tous les autres c’est l’épée qui pèche. Vuelta.

Nicolas Cortijo, précis et suave (Photo Anthony Maurin).

Nicolás Cortijo a montrer de très belles attitudes et le public ne s’y est pas trompé. Dès le capote on sent toute la planta torera du jeune d’Albacete. Toujours dans les bons terrains à la muleta, il se régale avec son becerro et propose une faena des plus réjouissantes qui démontre nombre de ses qualités. Les tendidos connectent et le soutiennent vivement. Cortijo ne pourra pas, à cause de son épée, espérer mieux qu’un beau salut.

Valentín devant le dernier de la matinée (Photo Anthony Maurin).

Après avoir remporté le bolsin de Nîmes métropole fin août à Saint-Gilles, Valentín a gagné sa place pour clôturer cette course matinale. Il est donc le dernier à sortir en piste pour tester le lot de Pagès-Mailhan. Après Cortijo et Donaire il faut immédiatement marquer son territoire. Ces arènes sont les siennes, le public est derrière le petit dernier. Valentin débute plutôt bien avec le capote et la muleta en main il comprend que son becerro peut lui permettre plus. Il s’évertue à trouver la solution, parfois il y parvient avec brio. Les gestes sont encore un peu touffus, l’architecture de la faena est peut-être brouillonne mais le jeune se met devant et avance. Un début très droitier puis à dominance gauchère. Une épée et, tout surpris de recevoir le trophée Nimeño II, Valentin se retrouve en centre de la piste sans avoir le temps de réellement saluer ni même d’écouter une pétition pour une possible oreille.

Valentín encore ! (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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