Publié il y a 1 an - Mise à jour le 07.04.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 336 fois

NÎMES La cité éducative va s'ancrer dans la durée

Les jeunes après une journées bien remplie. En tout, ils étaient 250 ! venir jouer aux échecs, faire de la radio, du vélo ou de l'endurance (Photo Anthony Maurin).

Le bilan du dispositif "Cité éducative" dans les quartiers nimois de Pissevin-Valdegour est bon. Le label prend fin, mais le partenariat noué devrait perdurer.

;

Rendre plus visible l’existant. Les cités éducatives visent à intensifier les prises en charges éducatives des enfants et des jeunes, de la naissance à l’insertion professionnelle, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire.

Céline Mazeyrie, inspectrice de l’Éducation nationale, est heureuse de ce partenariat et assure « que les parties travaillent bien ensemble. La Ville, la préfecture et l’Éducation nationale ont besoin de cela pour offrir aux jeunes la possibilité de réussir, ce partenariat doit continuer ! »

Autour de la table, l'État, l'Éducation nationale et la Ville de Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Le label de cité éducative ne va pas changer les choses, mais petit à petit l’école refait son nid dans notre société. Si dans l’académie de Montpellier il existait sept cités du genre, le Gard n’en avait pour l’heure qu’une seule qui englobait les quartiers de Valdegour et de Pissevin, à Nîmes depuis 2019.

Pour Philippe Maheu, le directeur des services départementaux de l’Éducation nationale : « Ce qui est innovant, c’est la gouvernance. Nous sommes un triumvirat composé de l’État via la préfecture du Gard, la ville de Nîmes et la DSDEN dans le Gard. Nous avons des enseignants, des éducateurs, des animateurs, des associations… Nous nous réunissons et choisissons des intervenants en lien avec ce que nous voulons. Nous avons étudié les manques de ce secteur en 2018, il y a entre 16 000 et 17 000 habitants dont les indicateurs socioéconomiques aggravent leur situation. Le maire de Nîmes a d’ailleurs voulu que le dispositif qui ne concernait que Pissevin soit aussi étendu à Valdegour. »

Les jeunes après une journées bien remplie. En tout, ils étaient 250 ! venir jouer aux échecs, faire de la radio, du vélo ou de l'endurance (Photo Anthony Maurin).

L’ambition des Cités éducatives n’est pas d’être un dispositif de plus, mais de mieux coordonner les dispositifs existants et d’innover pour aller plus loin. L’enjeu est de pouvoir accompagner au mieux chaque parcours éducatif individuel, depuis la petite enfance jusqu’à l’insertion professionnelle, dans tous les temps et espaces de vie.

Mais toute bonne chose a une fin. Le temps de la cité éducative est maintenant terminé, le coup de pouce de l’État est fini. Place à présent à la continuité sans convention, en toute confiance.

(Photo Anthony Maurin).

Pour fêter cette fin, 250 enfants étaient réunis pour une journée un peu spéciale qui les a vus pratiquer les échecs lors d’un grand atelier, mais aussi tenter une épreuve de duathlon (endurance et vélo) ou à participer à une création avec le FabLab.

Pour Bernard : « Cette journée avait pour but de réunir les écoles et les deux collèges Condorcet et Verne autour de plusieurs ateliers pour faire vivre cette cité éducative. » Véronique Gardeur-Bancel, élue à la ville en charge du dossier, est sûre de la pérennité de la cité éducative, « Nous nous voyons régulièrement et même si le label prend fin tout cela va forcément continuer dans l’intérêt de tous. De plus, rappelons tout de même que le budget de l'éducation est le premier budget, le plus important, de la Ville ! C'est un souhait du maire Jean-Paul Fournier. »

(Photo Anthony Maurin).

L’État apportait 127 000 euros par an pendant trois ans. C’est fini. Mais encore une fois ces sommes servaient à donner une impulsion. Maintenant que le train est sur les rails, chaque partie continue dans son ornière et prend soin de voir où en sont les autres. Chloé Demeulenaere, secrétaire générale de la préfecture du Gard, est elle aussi très confiante : « C’est un petit plus, la cerise sur le gâteau. Cette cité éducative nous permet d’apporter un dispositif complémentaire et nous constatons quelques grandes réussites. »

Les lycées Voltaire, qui est au cœur du quartier, et même Camus qui est plus loin y participent. Pour Camus, quinze places seront dédiées aux jeunes dans l’internat du lycée - actuellement en travaux - dès la prochaine rentrée scolaire. Quinze places qui sont autant de manière de rééquilibrer les chances de jeunes qui ont un environnement néfaste… Des petits plus, tous les jours, pour aller un peu mieux.

Chacun a pu s'essayer à une chose nouvelle (Photo Anthony Maurin).

Travailler sur et dans la continuité n’est pas chose aisée dans notre monde moderne. Les politiques dans la durée ne s’installent presque plus… Cette vision de l’éducation des 0-25 ans est peut-être simple, mais elle est juste. Cependant et si l’union fait la force, il faudra persévérer encore et toujours !

Fin de la journée ! (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

Nîmes

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio