ÉDITORIAL Nîmes Olympique : d'une bataille à l'autre

En cas de changement politique, qu’adviendra-t-il des accords ?
C’est le dernier éditorial avant l’été. Et une seule question obsède les Nîmois : non pas qui sera le prochain maire de Nîmes. Mais est-ce que le Nîmes Olympique va renaitre de ses cendres ? Deux, si ce n’est trois hommes, ont l’avenir du club entre leurs mains. D’abord, Rani Assaf, l’ancien patron qui a décidé de quitter le navire pour voguer sur son yacht. Et le dirigeant de l’entreprise GF Formation, Thierry Cenatiempo. Ce dernier nous a accordé hier soir une grande interview. La première dans la presse. L’occasion de dévoiler les contours de son projet. Et les équipes pour mener à bien la feuille de route fixée. Alors que le gendarme financier sifflera la semaine prochaine l’avenir du club, il serait franchement dommage que le Nîmes Olympique ne fasse pas un bout de chemin avec l’ancien maire de Saint-Hilaire-d'Ozilhan de 2014 à 2020. Serein et à la fois mesuré sur son ambition. Il veut remettre l’humain au milieu du projet NO. Avec les forces vives de Nîmes. Et les supporters. Tout devient à nouveau possible. Humble, il veut laisser l’aspect sportif à ceux dont c’est le métier. Il ne tire pas non plus la couverture à lui comme c’est de coutume à Nîmes. Bien au contraire, malgré son investissement, il veut jouer collectif. Il n’oublie pas non plus de saluer l’engagement public. Et celui qui prend tous les risques politiques en pleine pré-campagne des municipales. Franck Proust, le premier adjoint et président de Nîmes métropole. Malgré les mauvaises langues, ce n’est pas lui qui était à la manœuvre sur les différentes décisions qui ont conduit à la catastrophe que l’on connait. Le dire, ce n’est pas travestir la réalité. C’est remettre les pendules à l’heure de ceux qui se cachent en coulisse pour le moment. Cela étant, même si le passage de la semaine prochaine devant la DNCG s’avérait positif, nous ne serions pas à l’aboutissement, mais au commencement d’une nouvelle histoire. Yannick Liron, le président de l’Association, le sait bien. Il est d’ailleurs, après avoir dénoncé la convention qui liait l’Association à la société de Rani Assaf, à l’écriture de la prochaine. Elle prévoit aussi un volet réglementaire, mais crucial. Aujourd’hui, la majorité municipale est d’accord pour prendre en charge financièrement les infrastructures sportives. Mais demain ? En cas de changement politique, qu’adviendra-t-il des accords ? Est-ce que les loyers d’occupation de la Bastide et des Antonins seront au même prix ? La bataille pour la survie du NO ne fait que commencer…
La rubrique Editioral s'arrête pour l'été. Rendez-vous le lundi 1ᵉʳ septembre 2025.