Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 08.11.2023 - Anthony Maurin - 2 min  - vu 164 fois

NÎMES L’UFC-Que Choisir vote non au glyphosate

Bernard Dessandré, président de l’UFC Que Choisir du Gard 

Bernard Dessandré, président de l’UFC Que Choisir du Gard 

- (Photo : Coralie Mollaret)

À l’approche d’un vote crucial à Bruxelles, l’UFC-Que Choisir de Nîmes appelle à l'interdiction du glyphosate dans toute l’Union européenne. Voici le communiqué de l’association par la voix de Bernard Désandré, son président nîmois.

L'UFC à Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Alors que le Centre international de recherche sur le cancer a classé dès 2015 le glyphosate comme cancérogène probable et que l’INSERM alerte également sur l’impact sanitaire désastreux de celui-ci, la Commission européenne appelle néanmoins à la réautorisation de son utilisation pour... 10 ans. Face au vote crucial qui se profile à Bruxelles pour statuer sur l’avenir de cet herbicide, l’UFC-Que Choisir de Nîmes appelle les décideurs à entendre la société́ civile et à s’opposer à ce renouvellement.

Bien que cette substance présente dans le Roundup (Monsanto/Bayer), pesticide le plus vendu au monde, a reçu cet été le feu vert de l’EFSA, autorité européenne de sécurité des aliments, cet avis ne saurait être considéré comme reposant sur de solides bases scientifiques. Au-delà de la prise en considération « d’études » directement financées par les professionnels, l’autorité semble avoir laissé de côté toute une série d’analyses scientifiques prouvant la dangerosité de l’herbicide. Si elle a été démontrée à de multiples reprises, notamment pour les utilisateurs tels que les agriculteurs et les jardiniers, une récente étude américaine particulièrement inquiétante a relevé, pour la population générale, un risque accru de dégâts neurologiques (Alzheimer, Parkinson ou sclérose en plaque) en cas de forte exposition via l’alimentation.

L'UFC dans le Gard (Photo Anthony Maurin).

Alors qu’Emmanuel Macron s’était engagé à sortir du glyphosate en France « au plus tard » début 2021, force est de constater qu’il n’a pas tenu sa promesse. Si la France s’était fermement opposée au renouvellement de l’autorisation en 2017, elle s’est simplement abstenue il y a quelques semaines lors du premier vote européen. Une opportunité historique de rectifier le tir s’offre à nos décideurs et aux autres États membres, qui se réuniront à nouveau le 16 novembre prochain. Les consommateurs français n’accepteront pas une nouvelle volte-face du Président de la République.

Sur la base des alertes scientifiques, et rappelant le principe de précaution, la société civile, dont l’UFC-Que Choisir, s’est mobilisée dès 2021 contre une telle réautorisation. La pétition que nous avions lancée avec d’autres ONG demandant l’interdiction européenne du glyphosate a été signée par plus de 600 000 Français !

Bernard Dessandré, président de l’UFC Que Choisir du Gard 
Bernard Dessandré, président de l’UFC Que Choisir du Gard  • (Photo : Coralie Mollaret)

Au nom de la protection de la santé des consommateurs et de l’environnement, l’UFC-Que Choisir de Nîmes appelle la France à voter contre le renouvellement de l’autorisation de cette quatrième substance dangereuse.

Dans cette quatrième optique, et parce qu’ils portent la voix des Français, l’association locale saisit les parlementaires de notre département pour qu’ils pressent le Gouvernement de tenir compte de la volonté claire des Français et de la société́ civile de ne pas réautoriser le glyphosate2 et s’y oppose fermement.

Nous saisissons aussi les eurodéputés français pour qu’ils s’opposent à tout projet de renouvellement et envoient ainsi à la Commission un signal politique fort en amont du vote des États membres.

Anthony Maurin

Nîmes

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio