Publié il y a 11 mois - Mise à jour le 12.05.2023 - AS - 2 min  - vu 3074 fois

NÎMES MÉTROPOLE Futur marché des transports : c'est « qui veut perdre des millions ? » pour la CFDT

Tango Bus
Photo DR/OG

Alors que le délégataire actuel Transdev a fait savoir par courrier mercredi dernier au président de la métropole de Nîmes son intention de ne pas répondre en l'état au cahier des charges du futur marché des transports, c'est le syndicat SNTU CFDT Transdev Nîmes qui tire la sonnette d'alarme.

C'est par une lettre ouverte transmise à Objectif Gard que le syndicat SNTU CFDT Transdev Nîmes fait savoir sa profonde inquiétude sur l'avenir des transports urbains de l'agglomération de Nîmes.

"Nous éprouvons de grandes inquiétudes et un sentiment de sidération à la lecture du cahier des charges de la future délégation de service publique des transports de Nîmes métropole. Nous souhaitions rencontrer son président Franck Proust. Il nʼa pas répondu à notre demande et nous devons prendre les devants face à ce qui nous semble être une catastrophe annoncée pour la politique transport nîmoise, ses usagers et ses salariés", abordent les salariés.

Dans ce cahier des charges, Nîmes métropole fixe le coût du contrat à hauteur de 44 millions dʼeuros alors quʼactuellement il requiert un budget dʼenviron 52 millions. "Ces 44 millions doivent en plus intégrer la mise en service de la T5 et le prolongement de T1, ce qui est tout simplement invraisemblable. Nous pouvons certifier ce montant de 52 millions au dessous duquel nʼimporte quel délégataire viendrait pour perdre de lʼargent car nous avons fait expertiser les comptes de lʼentreprise et du contrat par un cabinet conseil. Ce cahier des charges, cʼest tout bonnement « Qui veut perdre des millions? »"

Pour la CFDT : "Si un opérateur devait accepter ce montant, il nʼaura dʼautres choix que de trouver des leviers dʼéconomie pour tenter dʼéviter la noyade. Nîmes métropole demande aux candidats dʼêtre imaginatifs et créatifs concernant les pistes de productivité et dʼéconomies à suivre. Nous, salariés du transport, savons trop bien où la plupart de ces pistes nous mènent : détérioration de la qualité de service et de lʼoffre et le chaos social."

Et de poursuivre : "Par ailleurs, ce nouveau contrat préconise une réduction drastique de lʼoffre sur le péri urbain (aucun bus avant 6h et après 20h) alors que le président de lʼagglomération déclare partout que le développement du transport doit progresser sur la métropole. Ces incohérences du discours politique et ses volontés avec les moyens déployés dans la future DSP nous interrogent sur qui dirige réellement la politique transport. De même, la mise en concurrence via la sous traitance dʼun maximum de ligne est un échec. Ce dumping social honteux se traduit par une qualité de service médiocre pour les usagers et une pénurie de conducteurs due aux rémunérations et conditions de travail scandaleuses."

Enfin, les représentants syndicaux de regretter que "Nîmes semble une fois de plus rater le rendez-vous de la modernité et de lʼinnovation. Mais, nous salariés, réitérons une fois de plus que si les élus et le nouveau délégataire espéraient pouvoir détruire la politique transport à coup dʼaustérité, ils trouveront toujours les salariés unis pour défendre ce qui leur semble juste et non négociable : le maintien dʼun véritable projet de service public de mobilité et la sauvegarde de leur pacte social."

AS

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