Publié il y a 5 h - Mise à jour le 24.06.2025 - A.J - 2 min  - vu 315 fois

NÎMES Un nouveau collectif antifasciste & queer a vu le jour

La création d'un collectif Antifasciste & Queer à Nîmes.

La création d'un nouveau Collectif Nîmois Antifasciste & Queer (CNAQ) 

- Anthony Maurin

Le Collectif nîmois antifasciste & queer (CNAQ), créé récemment, souhaite porter ses revendications, notamment à l'occasion de la Marche des fiertés le 5 juillet.

Le nouveau Collectif nîmois antifasciste & queer (CNAQ) a été créé pour repolitiser la Marche des fiertés de Nîmes, "malgré la censure et la récupération". Les revendications principales émergent d'une volonté de révolte contre l'extrême-droite et le fascisme. En ligne de mire : la ville de Nîmes. "Elle a un maire réactionnaire qui réaffirme son soutien à Israël. Franck Proust, son premier adjoint et en tant que président, exprime son soutien envers la ville jumelle de Nîmes en Israël, Rishon Lezion", affirme un des fondateurs du CNAQ. Il ajoute que la mairie est composée de "personnes hostiles à l'avancée des droits LGBTQIA+ et des droits humains" et vise également l'Arène des Fiertés qui, "persiste dans son refus d'adapter un discours plus engagé".

La Marche des fiertés est organisée le samedi 5 juillet sur l'esplanade Charles-de-Gaulle, avec l'initiative de l'Arène des fiertés et de nombreux partenaires. Le CNAQ en avait assez d'assister à un évènement dépolitisé et souhaite ainsi se mobiliser pour inverser la cadence. Un des fondateurs a foi en la jeunesse : "On est en train d'assister à une repolitisation avec la jeune génération queer. Ce sont des groupes générationnels qui sont en train de se renouer, c'est extraordinaire."

Une lutte contre les violences 

Selon le CNAQ, la ville de Nîmes utiliserait une stratégie de "pink-washing" en organisant des évènements LGBTQIA+ uniquement pendant la Pride : "Une vitrine avec des drapeaux arc-en-ciel et des paillettes permettent à la municipalité de droite de sembler plus inclusive avec le grand événement du jour tout en continuant une guerre aux existences LGBTQIA+."

Enfin, le collectif s'inquiète de la montée de l'extrême-droite dans le paysage politique gardois et plus généralement français, qui constitue, selon eux, une menace pour la communauté LGBTQIA+. Il cible entre autres, les derniers drames qui se sont déroulés dans le département : la mort d'Aboubakar à La Grand'Combe ou encore l'attaque au bar du Prolé à Alès.

"Je crois qu'il y a une augmentation des violences homophobes, transphobes, sexistes, mais plus largement racistes et fascistes". Aujourd'hui membre du CNAQ, un co-fondateur de l'Arène des Fiertés en 2022 explique ses difficultés à sortir : "J'ai peur, y compris en tant qu'homme gay, que personne séropositive et qu'activiste, ce n'est pas normal. Comment ça se fait que des nazis défilent dans les rues à Paris ?", ajoute-t-il. Le 5 juillet, le Collectif nîmois antifasciste & queer appelle toutes les personnes LGBTQIA+ à les rejoindre pour faire entendre sa voix, en tête de cortège.

A.J

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