Après la Bastide en 2021, le Mas de Ville en 2023, le domaine d’Escattes en 2024, cette année, deux parcelles d’une superficie totale de 30 000 m², situées dans les secteurs Nemausa-Colisée et Mas des Noyers, accueillent la cinquième édition de la Forêt des enfants. Depuis le 17 novembre et jusqu’au 2 décembre 2025, les 1 419 élèves de CP des écoles publiques plantent un arbre.
Cette action menée en transversalité par des directions de la Ville et en partenariat avec des associations poursuit les objectifs suivants : offrir des lieux nourriciers à la faune locale, installer des refuges pour la biodiversité, lutter contre le changement climatique, et plus largement sensibiliser les enfants à la protection de l'environnement. Le site de plantation change chaque année pour pouvoir étendre ces zones nourricières de biodiversité sur différents secteurs de Nîmes.
En complément des plantations réalisées avec l'aide de l'ensemble des jardiniers de la Ville du service Espaces verts et service Arbres et Espaces naturels, les écoles élémentaires de la Ville participeront à des ateliers de sensibilisation à la forêt et à la biodiversité. Chaque enfant participera à la plantation de son arbre et installera une étiquette à son nom pour identifier son emplacement.
Des ateliers liés à la découverte de la biodiversité seront assurés par des associations d'éducation à l'environnement (Arthure-Pazapas-Graine de jade) et par les services de la ville (Biodiversité, Actions éducatives) soit ½ journée d'animation par classe, dont l'atelier plantation.
Cette forêt, c’est une parcelle globale de 22 sessions de plantation réalisées en demi-journées et encadrées par les associations d'éducation à l'environnement, les animateurs nature et les agents de la Direction du Cadre de Vie. Trois strates végétales plantées cette année,24 variétés d'arbres-tiges d'arbres âgés en moyenne de six ans.
Chêne vert, érable de Montpellier, érable champêtre, frêne, aulne, sorbier, tilleuls... 14 variétés d'arbres fruitiers tels qu'azérolier, kaki, figuier, noyer, pommier, cerisier, griottier, amandier, abricotier, pêcher de vigne, poirier, jujubier sont aussi plantés, tout comme 12 variétés d'arbustes tels que framboisier, cassis, jujubier, filaire, pistachier vrai, ciste, arbousier...
Chaque enfant ayant planté un arbre est reparti avec un diplôme, une rondelle de bois, une plante type sedum provenant du Centre horticole. Sa classe s’est aussi vu attribuer un sachet de graines et le livret « la Biodiversité nîmoise ».
Véritable engagement de la municipalité en faveur de l’environnement et de la sauvegarde de la biodiversité, ce projet aura permis de planter 10 000 arbres, depuis 2021, coût annuel : 200 000 euros. « L’engagement électoral de Jean-Paul Fournier en 2020 est en passe d’être tenu, avec l’aide de parcelles de Nîmes métropole », assure Alain Roubineau, animateur du Groupe national de surveillance des arbres, qui poursuit : « Nous notons que certaines des suggestions des associations depuis 2021 sont aujourd’hui enfin mises en œuvre, notamment un tuteurage adapté aux plants de plus de deux mètres de haut. L’on ne peut que regretter que cette bonne pratique ait été tardivement mise en œuvre au détriment de plusieurs dizaines de baliveaux aujourd’hui morts ou en très mauvais état. »
Les emplacements choisis pour cette nouvelle plantation sont très visibles et vont participer aux prochaines échéances électorales. « Cette visibilité et la communication autour des espaces arborés de la ville de Nîmes ne doivent pas masquer la faiblesse documentée, des mesures de préservation du patrimoine privé dans le plan local d’urbanisme », ajoute Alain Roubineau.
Et Alain Robinet de poursuivre : « Elles ne trompent aussi pas les citoyens concernés quant à la quasi-absence de nouveaux espaces arborés en milieu urbain dense et très dense, lesquels, s’ils existaient, pourraient abonder les actuels îlots de fraicheur dont le nombre et la répartition sont vitaux dans l’adaptation passive aux impacts du dérèglement climatique. »
La voie urbaine sud sera une occasion de préserver et d’enrichir le patrimoine arboré, comme, sans doute, les platanes du stade de l’Assomption qui seront sanctuarisés. Alain Roubineau conclut qu’« avec les travaux de l’Agglo, des centaines de mètres de la riche forêt galerie en rive gauche du Vistre de la Fontaine, entre le pont vers le Mas de la Tour de l’Évêque et le chemin du Bacchas, ont été inutilement rasés sur un argument très excessif du rédacteur de la demande d’autorisation environnementale du PAPI3. Ceci aurait dû être évité si le bon sens citoyen et l’expertise d’associations de sensibilisation et de protection de la nature avaient été recherchés et associés. »
