Publié il y a 1 an - Mise à jour le 09.05.2023 - Yannick Pons - 3 min  - vu 3590 fois

PONT DU GARD Via Gusto, le nouveau restaurant 7 étoiles

Serge Chenet et son équipe préparent les asperges du clos Méjean

- Yannick Pons

Ce lundi 8 mai, au Pont du Gard, 360 convives ont assisté au festival culinaire de l’excellence gardoise. À table, au bord du Gardon, face au Pont du Gard, treize chefs ont cuisiné le meilleur du terroir.

Serge Chenet et son équipe préparent les asperges du clos Méjean • Yannick Pons

Un bon chef anticipe tout, même le beau temps. Secondé par tous les acteurs de cet événement magique et unique, Serge Chenet, président de l’association Gard aux Chefs, a réussi ce pari incroyable de la perfection.

À table, face au Pont du Gard • Yannick Pons

C’est ainsi que 360 chanceux ont assisté à une démonstration époustouflante des Meilleurs ouvriers de France (MOF), vignerons, chefs étoilés gardois (7 étoiles en tout), et leurs équipes.

Sept étoiles à table

L’endroit choisi par les chefs se situe au bord du Gardon, en plein milieu de la garrigue sur le site historique romain. Aux côtés d’oliviers millénaires, face au Pont du Gard.

7 étoiles autour de Pascale Fortunat-Deschamps, maire de Vergèze et Éric Giraudier, président de la CCI de Nîmes • Yannick Pons

Une expérience unique et absolue qui affichait complet quatre jours après la mise en ligne des réservations. Tables, chaises, nappes, couverts en inox, verres de vin local, serveurs, cuisiniers, œnologues… Tout y était. Un véritable restaurant gastronomique 7 étoiles éphémère. Comme un éloge aux produits du Gard, de la mer jusqu’aux Cévennes.

Défilé de plats, et d’étoiles

Sans électricité ni cuisine, le complexe a été installé avec une organisation millimétrée et beaucoup d’abnégation. Par duo et trio, les chefs ont cuisiné et servi sur place. Pour commencer, Julien Lavandet (Garrigues-Sainte-Eulalie), Matthieu Hervé (Sabran) et Sébastien Rath* ont imaginé un trio d’amuse-bouche ,espuma citron. Serge et Maxime Chenet* (Maison Chenet, Pujaut) et Ludovic Davouze (Villa Montesquieu, Laudun) ont magnifié l’asperge verte du Clos Méjean, judicieusement accompagnée d’un Tavel 2021.

Michel Kayser raconte sa brandade, cabillaud translucide • Yannick Pons

Michel Kayser** (Restaurant Alexandre, Garons) a raconté à ses convives émerveillés le palimpseste de brandade, cabillaud translucide étincellant, avant de servir lui-même un verre de Confidence blanc (Château Beaubois), que lui et son partenaire du jour Yves Ruffinato (le Braconnier, Garons) avaient choisi pour accompagner leur plat.

Le palimpseste de brandade de Nîmes par Michel Kayser et Yves Ruffinato • JC Azria

Ensuite la caillette de canard et sauce apicius préparée par Christophe Ducros* (La Maison d’Uzès, Uzès) et Vincent Croizard (Restaurant Vincent Croizard, Nîmes) se dégustait avec un Sainte Cécile rosé du Château L’Ermite d’Auzan.

Christophe Ducros présente une caillette de canard, sauce Apicius • Yannick Pons

La pêche de nos côtes était servie sur une lasagne bicolore, portée par Damien Sanchez* (Le Skab, Nîmes) et Mario Monterroso (L’Amphitryon, Castillon-du-Gard) et un verre de vin blanc 1753 Albarino, aux zestes de citron et prune, du Château Campuget.

Appliqué, Damien Sanchez (Le Skab)prépare la pêche de nos côtes  • Yannick Pons

Jérôme Nutile*(Jérôme Nutile, Nîmes) et Michel Benet (La Vallergue) ont proposé un stupéfiant filet mignon de veau de Lozère en grenadin, cromesquis d’abats gratiné, accompagné par un rouge prune chocolaté La garrigue d’Aureillac, du domaine Chabrier.

Le sosie d'Alexandra Lamy sert le rosé Château l'Ermite d'Auzan • Yannick Pons

Avant les desserts, une boîte à fromages façon camembert, composée par le MOF nîmois Vincent Vergnes. Pour finir, Les amandes en Provence de la Pâtisserie nîmoise Francin et les mignardises du pâtissier nîmois Christopher Bignon.

Festival des papilles

Pour accompagner l’exceptionnel il fallait du sacré. Ce n’est pas Jésus mais Nathalie et Garric (Ma p’tite Boulange à Junas) qui ont distribué le pain. Un pain bicolore curcuma et encre de seiche. Puis un pain aux céréales, fabriqué à partir du pain de la veille, doré au four, broyé puis réintroduit dans le levain d’une nouvelle fournée… Une merveille absolue, vendue à Junas pour 4 euros le kilo !

Nathalie Sanchis, Ma p'tite boulange, présente un pain au curcuma et à l'encre de seiche • Yannick Pons

Neuf plats désormais mythiques, imaginés et cuisinés sur place par des grands chefs locaux, qui ont mis en lumière la cuisine et les producteurs gardois. Les vins de terroir ont été soigneusement choisis et sélectionnés par les vignerons locaux et les chefs afin de s'accorder parfaitement avec chaque plat.

Les convives sont ravis • Yannick Pons

Chaque recette est détaillée dans la quinzième ésition du magazine de Gard aux Chefs, disponible dès aujourd’hui dans les restaurants de l’association et sur son site internet. La seule inquiétude que l'on pourrait nourrir, c'est comment ces chefs gaulois pourront-ils faire aussi bien l'année prochaine.

Yannick Pons

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