Objectif Gard : Vous avez vécu un mandat particulier, d’abord en tant qu’adjoint avec les crises sanitaire et géopolitique et le projet de prison, puis en tant que maire après le départ pour raison personnelle de Julien Heddebaut en mai 2023, comment l’avez-vous vécu ?
Philippe Allié : Maire est un poste chronophage, avec de plus en plus de responsabilités, qui demande énormément de travail et d’abnégation. Mais c’est une fonction plaisante et enrichissante, j’ai aimé tous les contacts avec les administrés, accueillir et aller sur le terrain, ce sont toujours des échanges constructifs. Maintenant, il reste des choses à faire. Heureusement, on est bien aidés par nos agents municipaux, c’est pour cela que je me représente. Ce n’est pas pour une ambition personnelle, mais plus pour la bonne cause devant les marques de soutien. Si on m’avait dit de partir, je me serais posé la question. L’objectif est de bien se concentrer sur la fin du mandat et de ne pas griller la campagne.
Dès le début on s’était engagé dans une aventure humaine, forcément riche en rebondissements. On ne peut pas dire que ça a été un mandat aisé. On a commencé avec le projet de prison dès la première réunion, qui a été refusé à l’unanimité par le conseil et les habitants. Mais aussi une crise sanitaire, un contexte géopolitique instable, en France comme dans le monde, le tout en période inflationniste. Malgré tout, je pense que le travail accompli a été rigoureux. On l’a mené en toute équité, avec des projets cohérents et nécessaires pour l’avenir, dont certains en démocratie participative.
Quels ont-été ils justement ?
On a abordé toutes les thématiques : la sécurité avec l’installation de caméras, les travaux avec les réseaux d'eau, la création d’un îlot de fraicheur, une place fédératrice et intergénérationnelle qui booste les commerces, sans oublier l’installation de climatisations réversibles dans les écoles et l'installation du terrain multisports.
Vous avez aussi mis l'accent sur les évènements et animations...
On a eu de bons retours sur notre diversification en effet. La semaine olympique marche bien depuis quatre ans, tout comme la boom des ados, le festival des nuits de Lascours et le voyage seniors de la semaine bleue. On attend aussi les illuminations de Noël et notre week-end dédié début décembre.
On n’a pas de comité des fêtes mais on est bien aidé par les associations, écoles et centres de loisirs pour créer une synergie collective. Ce n’est pas évident de faire vivre le village, puisqu’il n’est pas sur l’axe Anduze-Alès et est très étendu. Avant, on était un village dortoir, qui maintenant sort bien plus.