Publié il y a 10 mois - Mise à jour le 28.05.2023 - La rédaction - 7 min  - vu 2502 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place à la coulisse politique gardoise !

La trêve ? La Feria de Pentecôte est souvent le moment d’une trêve politique. Pas question de partager les mêmes convictions mais pour boire un canon, les politiques sont prêts à baisser un peu les armes. À la Ville, après plusieurs semaines de tensions, les élus sont tout en joie de retrouver un peu de calme au cœur des animations festives. Chacun va voguer de bodega en bodega, accepte des invitations pour des apéritifs conviviaux. L’occasion de discuter de l’actualité nîmoise de façon détendue. De se saluer, de partager quelques instants comme par exemple, le secrétaire départemental du PCF, Vincent Bouget, qui a trinqué à la Petite Bourse avec le premier adjoint Les Républicains, Julien Plantier, le maire LR de Nîmes Jean-Paul Fournier avec le député RN Yoann Gillet à la guinguette Antoine-Castelnau vendredi. Ou encore le président de Nîmes métropole, Franck Proust, qui a accepté l’invitation de Julien Plantier pour un déjeuner entre Républicains en compagnie de Jean-Paul Fournier, ce samedi. Difficile de connaître précisément le contenu des échanges mais notre petit doigt nous dit que le premier adjoint avait besoin d’une clarification sur les intentions de tous pour 2026. A-t-il obtenu une réponse ? De toute façon, s’il veut s’imposer en 2026, il va devoir prendre le taureau par les cornes. Mais le premier adjoint est d’un caractère tempéré. Pas question de précipiter les choses surtout quand la vague est à marée basse... Pendant que l’humeur est donc aux amabilités, cela n’empêche pas les plus irréductibles de continuer à observer d’un œil critique les comportements de leurs "amis" politiques. Ou à commenter autour du sujet des personnalités autorisées à prendre place dans les arènes à côté du maire de Nîmes ou du président de l’Agglomération. Même le directeur de cabinet, Antoine Roger, a invité ses amis et connaissances pour partager une corrida. Il a essuyé quelques refus, mais il est resté digne. C’est important en pareille circonstance. Il a pu se consoler avec la médaille de la Feria remise des mains de son employeur de maire pour travail rendu. À cette Feria, on a vu Franck Proust partout. Le maire de Nîmes, pardon le président de Nîmes métropole a enchaîné vendredi soir pas moins de sept bodegas jusqu’à tard dans la nuit. Ses équipes épuisées avaient hâte de rentrer se coucher. Interdiction formelle. Le Nîmois a poursuivi en visitant le PC sécurité de la Ville de Nîmes vers 1 heure du matin. Des agents étonnés de le voir à une heure aussi tardive pour s’assurer que tout se passait pour le mieux. Il est vrai qu’à cette heure-là, Jean-Paul Fournier était couché depuis longtemps… La Feria a aussi été marquée par un vrai retour, celui de Richard Tibérino. Sorti du placard dans lequel il avait été installé, il prend de nouveau le soleil. Mais il reste sur ses gardes, l’avenir n’étant pas encore totalement assuré. Quelques absences aussi sont à relever dont celle de Frédéric Touzellier, le premier vice-président de l’Agglo, parti quelques jours en vacances loin de Nîmes… Richard Flandin s’est fait discret. Après la tempête, il reste aux abris. Un homme politique rayonnait cependant tout ce samedi, c’est Yvan Lachaud. L’ex-président centriste de Nîmes métropole était dans les arènes, à Pablo-Romero et dans les allées nîmoises pour prendre la température. Elle était élevée samedi, comme les anecdotes que lui ont racontées plusieurs acteurs de la Ville. Ce dernier, qui mange son pain noir politique depuis 2020, imagine secrètement que les prochains développements politico-judiciaires pourraient le remettre en selle beaucoup plus vite qu’espéré. Mais attention, comme on dit souvent, rien n’est plus vieux que la rumeur de la Feria !

Le déjeuner de la réconciliation ? Hier midi donc, à l’invitation du premier adjoint Julien Plantier, Bernard Angelras, délégué à la Propreté urbaine et à l'Agriculture, vice-président à l'Agglo, le maire, Jean-Paul Fournier, Frédéric Pastor, adjoint aux Festivités, et Franck Proust, président de Nîmes métropole, ont déjeuné ensemble. Un moment de détente et de franche camaraderie le temps de la Feria. Il faut dire qu’il y a quelques semaines à peine, Bernard Angelras et Julien Plantier étaient en compétition pour le poste de président de Nîmes métropole en cas d’empêchement de Franck Proust. Et la tension était franchement montée d’un cran. La Cour de cassation a remis les compteurs à zéro. Ce déjeuner a donc permis de retisser du lien entre les hommes. L’homme fort du Colisée en a profité pour inviter Julien Plantier à la corrida dans la foulée. Ils ont pu là aussi discuter de l’avenir et tenter de trouver les ressorts d’une stratégie collective pour la succession du maire en 2026. Mais est-ce que ce sera durable ? L’avenir le dira.

J’étais sur la route… Avant le week-end de Feria, Franck Proust s’est rendu dans la capitale pour la journée des présidents des Intercommunalités au Muséum national d'histoire naturelle. Thème des échanges : la réindustrialisation de la France. L’occasion pour le président de Nîmes métropole de mettre en avant sa politique volontariste et facilitatrice pour l’implantation d’entreprises et la création d’emplois. Pas le temps de rendre visite au mammouth de Durfort en ce moment même en pleine restauration au muséum parisien, le Nîmois a filé à Bruxelles pour la session plénière du Comité européen des régions. Et avec le sourire, Franck Proust a assisté à l'intervention de Janez Lenarčič, commissaire européen en charge de la gestion des crises, de la protection civile et de l'aide humanitaire européennes, où Nîmes a pu être mentionné durant les débats. Une visite prochaine sur la base de Sécurité civile est d'ores et déjà prévue.

La RATP à Nîmes ? Selon nos informations, les équipes de RATP Transport auraient profité de la Feria de Pentecôte pour venir rencontrer les acteurs nîmois dans le cadre du marché des transports en cours à Nîmes métropole. Un marché qui sera renouvelé courant 2024 avec forcément un nouveau délégataire puisque Trandev, la société détentrice du marché actuel, a décidé de jeter l’éponge. Cette visite à Nîmes de l’entreprise dirigée par l’ancien Premier ministre Jean Castex aura permis de prendre le pouls du transport nîmois et d’identifier les forces et les faiblesses. Pour répondre au cahier des charges, c’est toujours mieux de bien maîtriser les enjeux. Mais surtout de ne pas mettre les pieds en terrain miné. Reste à savoir si la régie de transport parisienne fera une offre suffisamment attractive pour s’imposer comme en début d’année à Toulon où elle a raflé le marché du service des bus et des navettes maritimes.

La RATP en charge de la 3e voie ? C’est l’autre sujet de préoccupation de Franck Proust, le président de l’Agglo de Nîmes : comment faire en sorte, avant 2026, d’enclencher le développement de la 3e voie à la Gare Nîmes – Pont du Gard pour offrir une navette de moins de 10 minutes aux voyageurs pour rejoindre le centre-ville de Nîmes ? Il a peut-être trouvé la solution ! En effet, la RATP, en charge du métro parisien et du transport fluvial sur Toulon, pourrait parfaitement prendre en charge l’exploitation de cette navette. Reste à savoir quel serait le coût pour la création de ce nouveau transport et, ensuite, l'enveloppe pour sa gestion. Nîmes métropole ne pouvant pas assumer, malgré toute sa bonne volonté, l’entièreté du financement.

Vivette et Nicolas ! Le député RN de la 2e circonscription, Nicolas Meizonnet, était tout sourire sur la photo qu’il a posté sur ses réseaux sociaux après sa visite du Sénat avec ses collaborateurs, amis et même ses parents. C’est sa "collègue" sénatrice Les Républicains du Gard, Vivette Lopez, qui s’est chargée de cette visite du Palais du Luxembourg. Pas sûr que tout cela ait enchanté grand monde chez les membres de son parti. Le sénateur Laurent Burgoa est resté silencieux, mais lui qui a fait du RN une frontière infranchissable, n’a pas dû beaucoup apprécier. Tout comme certains élus Nîmois qui ont coupé les ponts avec Vivette Lopez depuis longtemps… Cette nouvelle initiative de la sénatrice est en tout cas une nouvelle occasion qui prouve qu’elle n’a pas de tabou, en particulier avec l’extrême-Droite.

Nicolas et Jean-Michel ! Le député RN Nicolas Meizonnet et le journaliste politique, Jean-Michel Aphatie ne partiront certainement pas en vacances ensemble. Alors que l’ancien chroniqueur du Grand Journal sur Canal Plus est attendu à la rentrée prochaine dans l’émission Quotidien sur TMC, Nicolas Meizonnet l’a taclé avec le message suivant : « Jean-Michel Aphatie rejoindra l’émission gauchiste Quotidien de Yann Barthès à la rentrée. Étonnant, non ? » Le journaliste de lui répondre : « Le monsieur, il voit des gauchistes partout. Étonnant, non ? » Dans la foulée, en réaction à un reportage TV, le député mariniste provoque à nouveau : « Il me tarde d’entendre les commentaires de Jean-Michel Aphatie sur ce genre de reportage. Avec Quotidien, on pense à chaque fois qu’on a touché le fond et puis... Étonnant, non ? » L’éditorialiste politique de lui répondre une dernière fois : « Trop marrant ! Monsieur le député du RN s’émeut d’un documentaire qui évoque le plaisir féminin. Il appelle cela : « toucher le fond ». Rajouter un commentaire serait un crime contre l’humour. Étonnant, non ? » Heu M. Meizonnet, pourquoi êtes-vous élu, rappelez-nous ? Représenter la nation ou vous amusez sur Twitter ? Avec le RN, on est jamais au bout de nos surprises. Étonnant non ?

L’absence de la présidente. Elle était là et bien là à Bienvenue à la ferme organisée par la chambre d’agriculture du Gard à l’occasion de la Feria de Pentecôte à Nîmes vendredi soir. Par contre, en milieu de semaine, à l’occasion de la venue de Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie pour la mise en eau du nouveau périmètre hydroagricole des Collines des Costières mise en place par la société BRL, point de Françoise Laurent-Perrigot. Au dernier moment, c’est l’ex-président du Département du Gard, Denis Bouad qui a dû improviser la représentation. « On était un peu gêné avec les agriculteurs car ils ont compris qu'en fait rien n'avait été anticipé », glisse un élu de premier plan. « Cela a relancé les critiques sur ses absences », complète un autre. Rien n’a filtré sur le motif de cette absence. Françoise Laurent-Perrigot, c’est bien connu, est une femme politique libre. Comme il n’en existe plus beaucoup…

Jean-Christian Rey, le précurseur. Le président du Gard Rhodanien était aux assises européennes de la transition énergétique, organisées par l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) à Bordeaux cette semaine. L’occasion de mettre en avant les politiques publiques qu’il engage sur le territoire vers plus de sobriété. C’est déjà le cas avec les déchets et la redevance incitative. Pas question de s’arrêter en si bon chemin, le macroniste veut maintenant agir sur la rénovation des bâtiments, le développement d'une offre de transport du quotidien, et accompagner la transformation de nos industries. Il a de quoi faire quand on sait que l’Agglomération du Gard rhodanien est un territoire industriel et carboné, émetteur de 650 000 tonnes équivalent CO2 par an pour seulement 75 000 tonnes captés par l’environnement. « Il y a urgence à agir », répète-t-il. Chiche !

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