ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les indiscrétions politiques de la semaine !
Les retrouvailles. En deux jours, l’ancienne députée Françoise Dumas a revu du monde à Nîmes. À l’occasion de sa tournée de signatures de la convention de soutien à la réserve opérationnelle, elle a partagé des moments avec la direction du CHU de Nîmes ou encore de Bastide Médical. L’occasion de rappeler à son bon souvenir les personnalités médicales ou industrielles qu’elle a particulièrement aidées lors de ses fonctions de parlementaire à l’Assemblée nationale ou encore en tant que présidente de la Commission de la Défense. Désormais conseillère au sein de la Garde nationale, elle continue à user de son influence dans les arcanes du pouvoir, même si cela se fait davantage en coulisses. Vendredi dernier, lors de la dernière étape de signature des conventions, c’est avec Nîmes métropole qu’elle avait rendez-vous. Aux côtés de Franck Proust, son président, elle a appuyé et loué la volonté de la collectivité nîmoise de s’engager auprès des réservistes. Mais rien ne pouvait empêcher d’y voir aussi une ultime occasion pour l’ancienne députée de renouer avec ceux qui font Nîmes aujourd’hui. En ce qui concerne l’avenir après 2026… Tout le monde le sait dans la capitale gardoise, la succession de Jean-Paul Fournier sera difficile pour la Droite. Davantage depuis que la Ville connait de graves épisodes de violence depuis de nombreux mois. À la une des médias nationaux, Nîmes est devenue l’épicentre de toutes les problématiques liées à la pauvreté et aux trafics de drogue. Même si le maire et son équipe municipale tentent par tous les moyens de rassurer la population, le mal est trop profond et la machine de la défaite annoncée difficile à arrêter. Alors pour aller à l’encontre de l’histoire, quelles solutions ? Ce vendredi après-midi, Françoise Dumas avait un autre rendez-vous capital et peut-être quelques idées sur la question. À l’institut d’Alzon, le directeur Yvan Lachaud l’attendait. Ils étaient en famille. Tous les deux, rappelons-le, appartiennent à Ensemble qui compte Renaissance mais aussi Horizons ou encore le Modem. Les sourires n’ont pas manqué, les remerciements aussi. Mais le Centriste n’en a pas trop fait, il n’en a pas besoin. Son institut est une véritable réussite et personne ne peut lui enlever. Est-ce que 2026 est venu sur la table des discussions entre les deux Nîmois ? Non. Car Yvan Lachaud reste pour le moment mystérieux sur ses intentions… Il garde toutefois en tête les alertes exprimées lors de sa campagne de 2020 quand il craignait que Nîmes décline pour de mauvaises raisons. Un oiseau de mauvais augure ? Un homme politique qui avait raison avant les autres ? Même s’il n’a pas encore tranché pour 2026, il n’en reste pas moins actif… Au Chemin-Bas-d’Avignon, face à la situation impossible, des initiatives pourraient arriver. L’éducation des générations étant au centre des préoccupations du patron d’Horizons dans le Gard depuis fort longtemps…
Quelle fiesta ? La Communauté de communes Terre de Camargue organisait pour la quatrième fois, avec les éleveurs de taureaux de Camargue, une soirée sur la péniche Rosa Bonheur sur Seine. Une guinguette au bord de l'eau, en plein Paris, pour mettre en avant les produits du territoire à l’occasion du Salon international de l’agriculture. Les critiques de ceux qui n’ont pas reçu d’invitations n’ont pas manqué. « Face à la crise des agriculteurs et la situation terrible au Chemin-Bas-d’Avignon, tout cela ressemble à s’y méprendre, à une sacrée déconnexion avec le réel… » Sauf que la réalité n’est pas tout à fait celle-là… « C’est faux, ce n’était pas open bar ! », oppose un organisateur. Pour ce stand partagé, Robert Crauste, le président de l’EPCI, assure même avoir fait preuve de vigilance dans les dépenses. « Les choses sont bien cadrées. Notre réception était de 19h à 21h avec un nombre limité de personnes. L’objectif était de faire déguster les produits du territoire et faire la promotion des vins des sables AOP. Rien de plus. » Il s’agissait aussi de mettre en avant les traditions locales avec une démonstration de cavaliers et chevaux sur la passerelle de la péniche. Peut-être que les absents, frustrés, se sont arrêtés simplement aux photos publiées sur les réseaux sociaux où l’on pouvait distinguer le célèbre Dj Philippe Corti et des personnalités politiques et institutionnelles…
Nîmes Olympique, proche d’un dénouement ? Dans quelques jours, Julien Plantier, le premier adjoint de la ville de Nîmes, sera destinataire de deux études commandées à un cabinet privé. La première concerne la réhabilitation du stade des Costières. La seconde, plus intéressante, proposera des hypothèses de rachat du club par des investisseurs nationaux et internationaux. En attendant d’en savoir plus, en coulisses, on s’active. Jean-Jacques Bourdin, le président d’honneur, est entré en négociation avec une entreprise parisienne. Mais pour éviter tout blocage, la force publique est appelée à prendre position pour assurer un point de chute à l’équipe professionnelle. Sur le devenir de l’occupation du stade des Antonins accordé à Rani Assaf mais qui arrive à échéance en 2027. Ou sur la rénovation du stade des Costières. Du côté de la Mairie, aujourd’hui, il est hors de question de laisser filer aussi facilement la seule arme pour contraindre l’actionnaire principal de partir. D’autant que Bastide Médical, initialement engagé dans le grand projet de Rani Assaf pour y installer son futur siège social, ne refuserait pas non plus d’intégrer celui de la municipalité, certes plus minimaliste mais peut-être plus réaliste. La future destination de Bastide Médical pourrait avoir lieu à la place du stade annexe et d’une partie des tribunes Sud d’un stade des Costières remis au goût du jour. Reste une équation, la plus importante : est-ce que le propriétaire actuel du Nîmes Olympique est prêt à vendre ? « Si demain, un repreneur lui donne 8 millions d’euros pour le club, et qu’il parvient à vendre le stade des Antonins entre 5 et 7 millions, il pourrait accepter », pense savoir un proche de Rani Assaf. Pour le stade des Antonins, ce dernier peut appeler Julien Plantier. Selon nos informations, le premier adjoint serait en relation avec le maire d’une grande ville française intéressé par l’ensemble de la structure…
Qui détient le RCN ? Il y a quelques mois, Steeve Calligaro annonçait avec la direction du club, la création de la SAS Rugby Club Nîmois. À côté de l’association, elle a pour but de développer l’activité professionnelle du rugby nîmois. Mais après avoir épluché les documents de cette société, on apprend que cette société à actions est détenue à 48 % par Steeve Calligaro. À la création, il s’est emparé de 2 400 actions pour la modique somme de 2 400 euros soit 1 euro la part. En ce qui concerne l’association historique du RCN, elle détient seulement 12,8 % des actions. Pourquoi ? L’ambition est de développer les Socios, ces supporters qui peuvent prendre part à la société. Mais qui devra céder ses actions alors ? Le président de la société ? Les autres actionnaires ? Stéphane Tortajada, Alexandre Salles ou Romain Tissot ? Ou l’association ? Au moment de l’officialisation de cette société, le président avait été clair : ce capital de 5 000 euros était une première étape. L’objectif est d’atteindre les 20 000 euros détenus à 75 % par les supporters sachant que chaque membre du comité directeur s’était engagé statutairement à ne jamais percevoir de dividendes de cette société. « Si demain un actionnaire débarque et propose un million pour racheter la SAS, Steeve Calligaro ne percevra donc pas 480 000 euros représentant 48 % des actions qu’il détient de l’entreprise. Sinon, cela voudrait dire qu’il a préparé comme personne sa retraite du RCN », indique un proche du patron actuel du RCN. C’est mieux en le disant…
Keolis, quelle erreur ! Alors que le dossier des transports, comme celui de l’eau ou des déchets, sont les seules délégations de marché public majeur de l’Agglo de Nîmes, comment imaginer qu’il puisse avoir été aussi mal négocié au point de retrouver la collectivité une nouvelle fois piégée au tribunal administratif de Nîmes ? Après les recours contre le marché des déchets, cette fois, c’est l’opérateur actuel Transdev qui s’oppose à la procédure. Tout cela fait tache. « C’est de l’amateurisme de lancer un marché public pour un montant maximum et ensuite de valider un gagnant à 20 millions d’euros supplémentaires », explique un élu communautaire qui regrette la trop grande ingérence des services administratifs et la passivité du vice-président en charge des Transports, Jean-Marc Campello. « Reste à savoir si les indemnités réclamées par Transdev ne seront pas trop lourdes, on ne peut pas dire que les finances de l’Agglo soient au beau fixe. »
Retour de bâton. Des délégations de la Ville, de l’Agglo de Nîmes et de la préfecture avaient rendez-vous en fin d’année dernière dans les services de l’ANRU à Paris pour négocier une rallonge financière pour la sécurisation des chantiers de la rénovation urbaine, en proie à des intimidations et des vols. Malgré les arguments avancés, la somme octroyée n’est pas à la hauteur des espérances. 1 million d’euros sur les 6 millions réclamés. « Il va falloir que l’État nous dise sa réelle intention concernant Nîmes ? Le contrat de sécurité intégrée toujours pas signé, l’alarme de l’école Georges-Bruguier et le commissariat de Pissevin repoussé de plusieurs mois… », peste un élu nîmois. Peut-être que les élus locaux devraient aussi arrêter de taper tous les jours sur le président de la République ou le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, ça aiderait certainement…
Un RER à la nîmoise ? L’entrevue, la semaine dernière, entre le président LR de Nîmes métropole Franck Proust et la présidente PS de la Région, Carole Delga, a visiblement été productive. Les deux politiques ont esquissé une solution pour permettre à la gare LGV Nîmes-Pont du Gard d’être mieux reliée à la ville de Nîmes. Depuis des années, la problématique est épineuse… Opposé dès le départ à la création de cette gare LGV, le vice-président communiste chargé des Transports, Jean-Luc Gibelin, refuse de financer le fonctionnement d'une troisième voie express entre les gares de Nîmes-centre et Nîmes-Pont du Gard. Toutefois, une nouvelle idée pourrait mettre tout le monde d’accord. Du moins si l’État accepte… La Région souhaite que Nîmes métropole bénéficie du SERM « Service express régional métropolitain » récemment mis en place par l’État. Le projet ? Permettre à la gare Nîmes-Saint Césaire, située sur la ligne Sète/Tarascon, de devenir une sorte de RER à la nîmoise permettant de mieux desservir Nîmes-Pont du Gard. Une gare qui, dans le cadre de la rénovation du Marché gare, est vouée à déménager. Ce nouveau service permettrait à la Région de contribuer à l’avènement d’une nouvelle infrastructure ferroviaire, tout en bénéficiant d’un chèque de l’État. Quand les frais sont partagés, ça va tout de suite mieux…
Un grand projet à Magna Porta ? C’est un secret bien gardé à l’Agglomération de Nîmes, mais les sourires au sein du cabinet de Franck Proust trahissent la bonne nouvelle : il y a un projet pour Magna Porta. Enfin ! Le groupe NGE, chargé de trouver des entreprises susceptibles de s'installer dans la zone d'activité économique autour de la gare TGV Nîmes/Pont-du-Gard, a semble-t-il réussi son pari. Une réunion prévue à la mi-mars devrait dévoiler les candidats. Reste ensuite à passer les diverses contraintes d’autorisations en tous genres et Franck Proust, président de Nîmes métropole, pourra enfin souffler. Il aura enfin des arguments à faire valoir à son opposition critiquant son inaction sur le sujet et la coquille vide de Magna Porta…
Une feria moins folle ? Le 12 mars prochain, les cartels de la feria de Pentecôte seront révélés par la ville de Nîmes. Difficile de connaître les affiches, mais on nous promet une « grande participation française » et « les grandes vedettes de la tauromachie au rendez-vous ». En ce qui concerne la programmation, une course camarguaise aura lieu le jeudi soir comme traditionnellement avant les corridas à partir du vendredi soir jusqu’au lundi. Côté animations, aucun grand concert n’aura lieu sur le parvis des arènes. Le plan d’organisation des forces de l’ordre en vue des Jeux Olympiques à Paris, qui aura débuté à la mi-avril, impactera forcément la fiesta nîmoise. Cependant, et c’est une nouveauté, une grande scène musicale s’installera sur la Placette.
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