« J’assume », a répété la présidente Françoise Laurent-Perrigot, lors du dernier conseil départemental. Une séance publique cruciale pour l’avenir de la collectivité, après la publication du rapport de la chambre régionale des comptes. Un rapport qui, quoi qu’on en dise, est alarmant, voire inquiétant pour l’avenir du Département. Étranglé par l’envolée des dépenses sociales et la baisse vertigineuse des recettes liées aux transactions immobilières, son destin semble funeste. À qui la faute ? À l’État. Depuis des années, les élus départementaux vocifèrent sur le manque de compensation. Aujourd’hui, les nouvelles revalorisations (APA, la PCH, le RSA…) décidées par l’État, payées par le Département, ont poussé en plus la collectivité dans une impasse financière. Les recettes fiscales auraient pu aider à passer le cap. Mais non… Là-aussi, l’État a fait le choix de retirer au Département son autonomie en la matière pour honorer diverses promesses comme la suppression de la taxe d’habitation. Grand perdant des promesses électorales, le Département se retrouve quand même à s’occuper des personnes les plus fragiles. À l’heure de l’instabilité chronique du gouvernement, pas certain que celui-ci se penche sur son sort… Alors aujourd'hui, la solution est entre les mains de Françoise Laurent-Perrigot. La présidente socialiste, arrivée presque par accident en 2021, a déjà étonné par sa bonne gestion, en mettant de côté l’excédent de recettes fiscales des transactions immobilières pensant la crise sanitaire. Ce choix politique lui a permis d’investir sur le territoire, histoire de ne pas ajouter de la difficulté à la difficulté dans le 6ᵉ département le plus pauvre de France. Sauf qu’aujourd’hui, les réserves ne suffisent plus. En pleine préparation du budget 2026, il faut faire des économies. Françoise Laurent Perrigot a dit « J'assume ». Les économies à venir diront jusqu’où.