Yvan Lachaud aime à le rappeler : il ne vit pas de la politique. Et c’est vrai. Directeur de l’institut Emmanuel d’Alzon, il s’est forgé une solide réputation et a hissé son établissement au rang d’école d’excellence. Une réussite professionnelle incontestable. Mais alors que tout roule pour lui à côté, pourquoi s’obstine-t-il à rester dans l’arène politique s’il n’en a ni le besoin, ni désormais les succès ? Que vient-il faire dans cette galère, comme dirait l’autre ? Son dernier fait d’armes remonte à 2014. Une autre époque. Il décroche alors la présidence de Nîmes métropole. Depuis, c’est moins glorieux. En 2020, malgré l’étiquette La République en marche - qui avait encore un peu de valeur -, il ne termine que troisième aux municipales nîmoises. En 2022, candidat aux Législatives dans la deuxième circonscription du Gard, il est devancé par le Rassemblement national, incarné localement par Nicolas Meizonnet. Depuis, Yvan Lachaud vivote, distille son expertise sur les plateaux et dans les médias. L’étiquette Horizons décrochée en 2024 apparait presque comme une aubaine. Édouard Philippe le remet dans le jeu, lui offrant l’espoir de peser à nouveau sur les municipales de 2026. Son candidat à lui, c’est Julien Plantier, ancien protégé de Jean-Paul Fournier. Mais avant-hier, contre toute attente, la commission nationale d’investiture de son parti tranche en faveur de son rival, Franck Proust. Un camouflet pour Yvan Lachaud qui tente de sauver la face : « Je suis en désaccord complet avec cette décision. Je ne démissionne pas, mais je ne soutiendrai pas Franck Proust », lâche-t-il, à chaud, dans nos colonnes. À défaut d’être au centre du jeu, Yvan Lachaud se retrouve désormais sur la touche. Et il s’accroche, encore…