Publié il y a 4 mois - Mise à jour le 11.06.2024 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 2450 fois

ÉDITORIAL Oui, le RN pourrait faire le grand chelem dans le Gard

Ce dimanche aux Européennes, la liste de Jordan Bardella a explosé tous les records...

« Le Gard incarne un espoir pour nous. » Ces propos ont été tenus par Marine Le Pen, en 2019 à Beaucaire, en pleine campagne des Européennes. Depuis, du chemin a été parcouru par l’Extrême-Droite. Ce dimanche aux Européennes, la liste de Jordan Bardella a explosé tous les records, arrivant en tête dans le Gard avec 40,42% (contre 31,5% au niveau national). À la surprise générale, le président Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, entraînant la réélection des députés. Ce nouveau scrutin, national et très politique, s’annonce comme un référendum mortifère : « pour ou contre » Emmanuel Macron. On imagine déjà les vainqueurs… Le RN est prêt, proposant Jordan Bardella, 29 ans, au poste de Premier ministre. Son avènement pourrait passer par le Gard où les députés RN dorment sur leurs deux oreilles. Sur la 1ʳᵉ circonscription, la victoire de Yoann Gillet a non seulement incarné la percée du parti, mais aussi la fin du front républicain. La gauche ne s’étant pas mobilisée, souvenez-vous, pour la députée En Marche Françoise Dumas. Sur la troisième et la quatrième, difficile de déboulonner, en trois semaines de campagne, les sortants Pascale Bordes et Pierre Meurin. Sur la 5ᵉ et la 6ᵉ, le RN n’a pas encore indiqué ses candidats. Le député Nupes, Michel Sala, est en difficulté et le député Philippe Berta n’est même pas sûr de se représenter… Quel enthousiasme ! En fonction de la participation, les législatives accoucheront probablement de duels au second tour. Qui sera repêché face au RN ? La gauche ? Laquelle ? Celle du PS, de LFI ou de la Nupes, sacrifiée sur l’autel du conflit israélo-palestinien ? Aujourd'hui, ni Emmanuel Macron, ni les autres partis dis Républicains n’ont réussi à réconcilier les Français avec la politique, brandissant à nouveau ce clivage appauvri des « progressistes » contre des « nationalistes ». Les 30 juin et 7 juillet, c’est donc une France en colère qui se rendra aux urnes. La colère est rarement bonne conseillère. 

Coralie Mollaret

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