Politique
Publié il y a 1 an - Mise à jour le 31.01.2023 - Coralie Mollaret  - 2 min  - vu 704 fois

EXPRESSO La bataille pour la présidence de la fédération socialiste est lancée

Pierre Jaumain et Arnaud Bord

Pierre Jaumain et Arnaud Bord

- (Photo : Coralie Mollaret)

Le 9 février, les militants sont appelés à élire leur premier fédéral. Actuellement en fonction, l’Alésien Arnaud Bord est en danger, menacé par le Nîmois Pierre Jaumain. 

Au PS, début d’année 2023 n’a pas été un long fleuve tranquille. Tant s'en faut. Démarré le 12 janvier, le congrès du Parti socialiste a été marqué par la passe d’armes entre le premier secrétaire, Olivier Faure, et le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol. Si un compromis a été trouvé dimanche, lors l’investiture d’Olivier Faure à Marseille, le PS gardois reste entaché « d’irrégularités », contraignant les instances nationales à exclure du scrutin les voix des militants de Bagnols Campagne.

Dans le département, ladite section est celle qui compte le plus de militants, soit environ 80 sur les 300 votants des derniers scrutins. Le 9 février, les militants seront appelés à désigner leur premier fédéral. Deux candidats sont en lice, les mêmes qu’il y a deux ans : Arnaud Bord, actuel premier fédéral et élu d’opposition de la Ville d’Alès qui soutient la ligne politique d’Olivier Faure. Et le Nîmois Pierre Jaumain, directeur de cabinet de la commune du Grau-du-Roi, fervent défenseur du mouvement Refondation de Nicolas Mayer-Rossignol.

Que va faire Alexandre Pissas ? 

Une fois de plus, Bagnols Campagne pourrait se retrouver en position de faiseur de roi. Du moins, si le scrutin ne présente pas de nouveaux couacs. Sur le papier, Pierre Jaumain part avec un avantage. Les militants qui ont voté pour le maire de Rouen devraient logiquement reporter leurs voix sur le Nîmois. Un Nîmois qui, d’autant plus, peut s’enorgueillir du soutien de la présidente du conseil départemental, Françoise Laurent-Perrigot, mais surtout, de celui de la présidente de la Région, Carole Delga, pas vraiment fan de l’union de la Gauche et de la place faite aux Insoumis aux dernières Législatives.

Seulement en politique, rien n’est automatique. Alexandre Pissas veut-il réellement la peau d’Arnaud Bord ? S’il a trouvé en Denis Bouad, sénateur, et Fabrice Verdier, président du Pays d'Uzès, des alliés de circonstances pour faire payer à Olivier Faure le retrait de son investiture aux sénatoriales, le Tresquois n’oublie pas que ces nouveaux meilleurs amis l’ont sévèrement critiqué ces dernières années. Que gagnerait donc Alexandre Pissas à faire triompher Pierre Jaumain ? La gratitude éternelle de Carole Delga ? Le suspense reste entier... 

En attendant, Arnaud Bord ne s'avoue pas vaincu. « Certains ont voté la ligne de Rossignol mais préféreront Arnaud pour diriger la fédé », commente l’un de ses soutiens. Et d'énumérer : « Arnaud sort avec un bon bilan. Il s'est occupé de la vente de la fédération, de l’accord de la Gauche aux Départementales puis aux Législatives. Ce dernier a permis de faire élire au moins un député de Gauche en la personne de Michel Sala. Enfin, Arnaud a aussi essayé de ramener de l'argent au parti en récupérant les cotisations des élus qui ne payaient plus ! » Le 9 février, au milieu de toute cette pagaille, les militants devront surtout savoir pourquoi ils votent. 

Coralie Mollaret

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