Publié il y a 11 jours - Mise à jour le 22.04.2024 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 456 fois

EXPRESSO Le maire de Caissargues va rencontrer la ministre des collectivités

Olivier Fabregoul mairie de Caissargues

Olivier Fabregoul, maire de Caissargues

- Sacha Virga

Fin avril, Olivier Fabregoul a rendez-vous au ministère pour expliquer son problème de logement social. 

Pour le maire de Caissargues, c’est une histoire à dormir debout : « Voilà six ans que nous travaillons sur un projet immobilier, ZAC (Zone d’aménagement concertée) Bellecoste. Sauf qu’aujourd’hui l’État, qui m’avait lui-même soumis la localisation, interdit le projet ». Aujourd’hui, Caissargues est un charmant village collé à Nîmes. 

Avec 4 200 âmes, il doit impérativement respecter la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain). Elle lui impose la création de 25% de logements sociaux. Problème, « nous n’en avons que 215 sur les 470 demandés. Il nous en manque donc 255 », souligne sa directrice générale des services. Avec le projet de ZAC Bellecoste, Olivier Fabregoul comptait « en construire 170. »

Le projet est prévu le long du Chemin des canaux : « Nous avons dépensé 180 000€ en frais d’études, notamment environnementales ou liées aux compensations ». Seulement, il y a deux ans : « L’État m’a interdit de la construire, m’expliquant que mon projet était dans la zone de protection du forage de l’armée ! » Un précieux trou qui permet aux militaires de Garons d’avoir de l’eau gratuite. 

« Ça met mon projet de nouvelle école par terre ! », se désole Olivier Fabregoul, « l’argent récolté de cette construction, notamment à travers des taxes, était destiné à la financer ». Outre cette déconvenue, Olivier Fabregoul a bondi de sa chaise lorsqu’il a reçu le montant des pénalités réclamées par l’État pour non-respect de la loi SRU : « On me demande 100 000€ au lieu des 50 000€ que je payais. Avec l’ancienne préfète, on avait un accord. Mais une fois partie, cet accord a été rompu. »

En colère, le maire a fait un recours gracieux auprès de la préfecture. Ce mercredi, il a reçu un mail du ministère des collectivités lui proposant un rendez-vous à Paris. « Aujourd’hui on m’interdit de construire des logements sociaux mais on me demande de payer quand même l’amende ! ». En attendant son rendez-vous ministériel, le maire de Caissargues s’exprimera le 24 avril à Nîmes métropole à l’occasion d’une conférence sur l’eau et la Défense. 

Coralie Mollaret

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