Il est l’un des visages de l’opposition nîmoise. À 59 ans, Bruno Ferrier est engagé dans le collectif Nîmes en commun, soutien de la candidature du communiste Vincent Bouget aux prochaines municipales. Membre du groupe d’opposition Nîmes citoyenne à gauche à la mairie et La gauche unie à l’Agglo, le radical incarne « l’aile centriste » de l’union de la gauche, composée de socialistes, de Génération.s ou encore d’écologistes.
PRG : une histoire et des personnalités
À Nîmes, le PRG a longtemps été incarné par Jocelyne Pezet Romieux qui, en son temps, avait causé quelques sueurs froides à la candidate PS Françoise Dumas, aux municipales 2024 : « Jocelyne, c’était une sorte de deuxième maman pour moi », confie Bruno Ferrier. Aujourd’hui, que peut apporter le parti à Vincent Bouget ? « Nous avons quelques personnalités, expertes dans leur domaine, comme Gilles Guillaud, une pointure en finances, ancien responsable des élections à la préfecture du Gard, chargé du contrôle de l’égalité. »
Au niveau national, le PRG est aussi connu pour soutenir l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve : « C’est vrai, nous faisons partie de la Convention. Notre représentant, Guillaume Lacroix, était présent à Nîmes lors de sa venue en février dernier. » Un point commun avec Amal Couvreur, élue (sans étiquette) départementale et régionale, qui devrait être numéro deux sur la liste… Le PRG a une autre particularité : « Dès le départ, nous n’avons pas adhéré à la Nupes. Nous avons été l’un des seuls partis de gauche à ne pas vouloir adhérer au diktat de Jean-Luc Mélenchon. » Néanmoins, à titre personnel, « quand le danger s’appelle le Rassemblement national, je n’ai pas de mal à travailler avec un candidat comme Charles Ménard (ex-candidat Insoumis-Nupes aux législatives). »
Bruno Ferrier a été élu dans l’équipe d’Alain Clary à 28 ans, chargé des jumelages des foires. Lors de la défaite de la gauche en 2001, il passe le concours de la pénitentiaire et devient surveillant. Une indépendance professionnelle qui lui permet de garder son libre arbitre. En 2020, il se présente aux côtés de Vincent Bouget. Arrivée en fin de mandat, il dresse le bilan de six années d’opposition : « Ce fut un plaisir, mais ça demande beaucoup de travail… Tu as beau poser une question dix fois, si la majorité ne veut pas te répondre, elle ne te répond pas ! »
Au cours de ce mandat, l’élu s’est passionné pour les questions liées aux infrastructures sportives ou à la gestion de l’eau : « Lors du dernier conseil communautaire, j’ai dit que je n’étais pas satisfait du niveau de fuite : quand on ne perd que 5,3 millions de m³, c’est quand même énorme. Il y a des travaux monstrueux à réaliser. » Avec l’ancien élu François Séguy, au sein du collectif Nîmes en commun, les deux hommes travaillent également sur la question des transports. Un travail de l’ombre sur les services publics qu’il espère bien, en 2026, exposer au grand jour.