Fin de semaine dernière, les militants RN du Gard avaient de nouveau rendez-vous au Grand Hôtel de Nîmes. Après le député du Nord Sébastien Chenu, place à son homologue de Gironde de rendre visite à ses camarades gardois. Une manière de continuer à animer la fédération du Gard. « Nous sommes à 2 001 adhérents. Nous allons ouvrir prochainement une permanence à Nîmes qui sera visible et bien placée », avance Yoann Gillet, responsable de la fédération RN du Gard et député de la 1ère circonscription.

Le RN a ouvert sa conférence de presse en évoquant la situation du quartier de Pissevin à Nîmes. « Ce que nous dénonçons depuis des années se confirme : le trafic de drogue pullule et gangrène la ville ! Ce quartier est devenu une zone de non-droit. Ce n’est pas le seul, il y a aussi le Chemin-Bas, le Mas de Mingue ou encore Valdegour », renchérit le frontiste. Et de critiquer la réponse apportée par le ministre de l’Intérieur après la fermeture par la ville de la médiathèque et l’agression d’un journaliste de M6 : « Envoyer une compagnie de CRS, c’est insuffisant. Que va-t-il se passer après ? La racaille reprendra la main sur le quartier ! »

Le maire de Beaucaire, Julien Sanchez, dresse un comparatif - hasardeux ? - entre la situation de sa commune et l’argent consacré au deuxième plan de rénovation urbaine : « La préfète a parlé de 400 millions d’euros. Elle a aussi lâché qu’elle donnait 16 000 € aux associations de quartier ! Et moi, je vois que pour avoir 100 000 € de subvention, il faut faire un tas de dossiers. » L’opposition entre urbain et rural a souvent été un créneau pour le RN, populaire dans les villages notamment dans le Gard. « On est pas tous traité pareil. Est-ce qu’il faut que l’on sorte les Kalachnikovs à Beaucaire maintenant ? »

De son côté, la députée de Gironde, qui siège dans la commission des lois avec les députés du Gard, Pascale Bordes et Yoann Gillet, explique commencer à préparer les prochaines échéances : les élections européennes et présidentielle. « Avec quatre députés sur six, le Gard donne des espoirs au RN », souligne Edwige Diaz. La frontiste attend également au tournant la prochaine loi immigration : « Nous serons référents avec Yoann Gillet sur ce texte. On se réjouit que Les Républicains plagient notre programme électoral. Dommage qu’ils n’aient pas eu ces idées lorsqu’ils étaient au pouvoir. »