« Je n’ai pas l’habitude de me cacher derrière mon petit doigt », commence la tête de liste, ancien militaire, « 32 ans d’active et 15 ans de réserve au 1er Régiment étranger de génie de la Légion étrangère », précise-t-il. De cette expérience, Patrick Pannetier dit avoir conservé une conviction, que « le chef doit galvaniser ses troupes pour obtenir le meilleur, toujours ensemble. » Ses troupes, ou plus exactement son équipe, il la dit « prête », coupant court aux rumeurs qui le disent en difficulté à monter sa liste. Issue de l’association Laudun-l’Ardoise pour demain, « l’entente y règne depuis deux ans, et se poursuivra pour le bien des habitants », affirme le candidat.
Une liste qui n’a « d’ambition que celle de l'intérêt collectif », pose-t-il, la présentant comme « une liste de société civile et de citoyens », où « personne n’est encarté, c’est un choix. » On y retrouve une partie de ceux qui ont quitté le maire Yves Cazorla en 2021, comme Bernard Bougé et quelques anciens, « avec des nouveaux, pour apporter une fraîcheur et un regard différent. » Quant à lui, « on aurait tendance à me cataloguer comme quelqu’un de droite car j’ai de la rigueur, mais j’ai été élevé comme ça dès mon plus jeune âge », affirme-t-il.
Le projet de cette liste, il le dit « cohérent, construit grâce à nos rencontres avec les administrés », et annonce qu’il sera présenté lors d’une réunion publique en janvier. Ancien élu, membre de plusieurs associations, Patrick Pannetier dit vouloir « bâtir une ville plus solidaire, plus dynamique et plus accueillante. » Sur la piscine, sujet abondamment abordé par les autres candidats, Patrick Pannetier renvoie vers l’Agglomération, qui porte le projet, et se dit disposé à donner un terrain à l’intercommunalité pour en construire une nouvelle : « ce ne sera pas bloquant, nous voulons retrouver une piscine. » Et, sans vouloir le dévoiler plus avant, il annonce « un gros pavé social », présenté comme « un dossier essentiel, qui sera lancé dès le début du mandat. »
En se présentant donc, pour la première fois, contre le maire sortant Yves Cazorla. « Contrairement à ce que disent certains, je ne cherche aucune revanche, personne ne m’a mis à la porte, c’est nous qui avons décidé de partir », rappelle-t-il, tout en glissant que « au total, 16 personnes de la majorité ont quitté le maire, ce qui traduit une réalité simple : il n’y avait plus d’échanges positifs, nos délégations n’étaient plus respectées et surtout, le contrat fixé avec les habitants plus honoré. » Notamment « la hausse des impôts alors que nous avions un excédent budgétaire de 2,8 millions d’euros, et le fait que le maire n’ait jamais voulu rencontrer les Ardoisiens pour discuter avec eux du projet Gifi », développe-t-il.
Alors il promet « transparence, participation, fidélité à nos engagements et une qualité essentielle : l’humilité, nous sommes là pour servir la commune. » Et veut compter au niveau de l’Agglomération : « Laudun-l’Ardoise doit retrouver une place très importante au sein de l’Agglo, nous sommes le parent pauvre aujourd’hui car le contact entre le maire et le président de l’Agglomération est très compliqué, comme avec beaucoup de maires du territoire », affirme le candidat, qui ne l’est pas à la présidence de l’intercommunalité en cas de victoire en mars : « il y a suffisamment de travail à faire sur la commune. »